Au Forum social, Lula appelle l’Afrique à « prendre conscience de sa force »

L’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, qui participait lundi au Forum social mondial (FSM) à Dakar, a appelé l’Afrique à "prendre conscience de sa force", au moment où "l’espoir d’un monde nouveau renaît" à Tunis, au Caire et "dans tant d’autres villes africaines".

Lula, fidèle aux réunions des altermondialistes depuis le premier FSM organisé au Brésil en 2001, a affirmé qu’en dix ans, les "dogmes" libéraux avaient fait "faillite".

"En Amérique du Sud, mais surtout dans les rues de Tunis et du Caire et de tant d’autres villes africaines, renaît l’espoir d’un monde nouveau", a dit M. Lula, dont les propos en portugais étaient traduits en français par un interprète.

"Des millions de personnes sont en mouvement contre la pauvreté à laquelle elles sont soumises, contre la domination des tyrans, contre la soumission de leurs pays à la politique des grandes puissances", a-t-il assuré.

Rappelant que le Brésil abritait "la deuxième plus grande communauté noire du monde après le Nigeria", il a appelé l’Afrique à prendre conscience qu’elle avait "un avenir extraordinaire" avec "ses 800 millions d’habitants, son territoire immense et riche", et qu’elle pouvait bâtir son "indépendance en matière de production d’aliments".

Interrompu par des applaudissements, Lula a soutenu que "l’ordre économique mondial ne serait plus façonné par quelques économies dominantes".

Les pays riches "nous considéraient comme des périphéries problématiques et dangereuses", a-t-il dit, mais "ceux qui, avec arrogance, donnaient des leçons sur la façon dont nous devions gérer notre économie n’ont pas été capables d’éviter la crise qui a atteint leurs propres pays et l’ensemble de l’humanité".

"Tous les efforts pour affronter la pauvreté et l’inégalité étaient vus comme de l’assistanat ou du populisme (…) mais l’histoire a démenti ces fausses théories (…), le marché n’est plus la panacée", a-t-il conclu.

Il s’exprimait aux cô tés du président sénégalais Abdoulaye Wade, qui s’est présenté pour sa part comme "un libéral", restant "partisan de l’économie de marché et non de l’économie d’Etat qui a fait faillite partout ou presque dans le monde".

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