Alain Lamassoure quitte Les Républicains suite à l’exclusion des pro-Macron

Alain Lamassoure déplore le manque « de toute boussole politique » chez Les Républicains après l’exclusion de cinq responsables LR dont Édouard Philippe.

Le chef de file des eurodéputés Les Républicains quitte le parti. C’est "une pénible course à la droite la plus conservatrice", dénonce l’ancien ministre Alain Lamassoure en réaction à la décision du parti d’exclure de ses rangs cinq responsables pro-Macron, dont le Premier ministre Édouard Philippe. "Archi-favori pour les élections majeures de 2017, le parti LR a réussi à perdre une élection présidentielle imperdable, face à un candidat jailli du néant, puis les élections législatives face à un parti qui n’existait pas trois mois auparavant", rappelle dans un communiqué l’ancien ministre délégué aux Affaires européennes (1993-1995) puis au Budget (1995-1997).

"Malgré cela, c’est l’un des siens", Édouard Philippe, "qui est devenu Premier ministre, avec une feuille de route largement inspirée par le programme de LR et soutenue aujourd’hui par les deux tiers de ses sympathisants (…) Et voilà qu’aujourd’hui, le même parti exclut Édouard Philippe", déplore-t-il.

"Je souhaite la réussite du redressement de la France"

"Privé de toute boussole politique, LR se réfugie dans une pénible course à la droite la plus conservatrice au lieu de revenir aux valeurs qui ont fait toutes les victoires communes de ses familles fondatrices : l’union de la droite et du centre, l’économie sociale de marché, l’humanisme, l’Europe", ajoute l’ancien chef de la délégation française au Parti populaire européen. "LR craint-il l’échec du gouvernement ou sa réussite ? En 2002, j’ai quitté le parti de François Bayrou parce que je souhaitais la réussite de Jacques Chirac et du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Aujourd’hui, je quitte LR parce que je souhaite la réussite du redressement de la France et de l’Europe engagé depuis le printemps", explique Alain Lamassoure. Le bureau politique des Républicains a approuvé mardi l’exclusion de ses cinq responsables pro-Macron mais, faute de quorum, la plus haute instance du parti devra se réunir à nouveau, le 31 octobre, pour "valider" leur éviction. (afp)

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