Ces bases sont situées à Lashkar Gah, la capitale de la province du Helmand (sud), largement sous contrôle des insurgés, et dans la province d’Herat (Ouest), a précisé à l’AFP ce responsable américain sous couvert d’anonymat.
Selon le texte de l’accord, le nombre de soldats américains sur place doit passer de 12 ou 13.000 à 8.600 d’ici mi-juillet. Cinq de la vingtaine de 20 bases américaines dans le pays doivent être évacuées.
Les forces américaines conservent « tous les moyens (…) pour atteindre (leurs) objectifs », avait toutefois déclaré lundi le colonel Sonny Leggett, porte-parole des forces américaines en Afghanistan.
Selon Omar Zwak, porte-parole du gouverneur du Helmand, seuls « 20 ou 30 » soldats étrangers ont toutefois quitté Lashkar Gah depuis le weekend.
Désireux de mettre fin à la plus longue guerre de leur histoire, les Etats-Unis se sont engagés dans l’accord de Doha au retrait total des forces étrangères d’Afghanistan sous 14 mois, si les talibans respectent des engagements sécuritaires.
Le Helmand est, avec la province voisine de Kandahar, considéré comme un bastion des talibans, où les troupes américaines et britanniques ont été particulièrement visées en 18 ans de conflit afghan.
Cette première réduction des effectifs intervient alors que les talibans, qui considèrent l’accord comme une « victoire » contre les Etats-Unis, mettent à l’épreuve la volonté de Washington de protéger ses partenaires afghans, notamment dans le Helmand.
Le 3 mars, l’armée américaine s’était résolue à une première frappe aérienne contre les insurgés après l’accord à Doha après qu’ils eurent attaqué à 43 reprises en une journée les forces afghanes dans cette province.
Selon les termes de l’accord, les insurgés s’engagent à combattre les groupes jihadistes présents dans le pays ainsi qu’à participer à des discussions avec le gouvernement afghan.
Il est toutefois peu probable que Kaboul puisse présenter une délégation capable de faire face aux talibans à la table des négociations inter-afghanes, censées démarrer mardi mais qui seront selon toute vraisemblance reportées.
Lundi, Ashraf Ghani, vainqueur de la présidentielle de septembre, et son principal rival Abdullah Abdullah, qui revendique également la victoire, se sont tous deux déclarés présidents d’Afghanistan, plongeant le pays dans une crise institutionnelle.
Article précédent
Coronavirus en France: la bataille est lancée pour une épidémie « la plus courte possible »
Article suivant
Coronavirus/France : 450 manifestations sportives impactées
Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite