Doan Bui et Roméo Langlois remportent le Prix Albert Londres 2013

Les journalistes français Doan Bui (Le Nouvel Observateur) et Roméo Langlois (France 24) ont remporté le Prix Albert Londres 2013, a annoncé vendredi à Montréal Annick Cojean, présidente du jury de la plus prestigieuse récompense du journalisme francophone.

Les journalistes français Doan Bui (Le Nouvel Observateur) et Roméo Langlois (France 24) ont remporté le Prix Albert Londres 2013, a annoncé vendredi à Montréal Annick Cojean, présidente du jury de la plus prestigieuse récompense du journalisme francophone.

"Les lauréats du prix 2013 nous ont semblé adhérer parfaitement aux valeurs" établies par Albert Londres, a déclaré Mme Cojean, grande reporter au Monde.

La journaliste Doan Bui a été primée à l’écrit pour son reportage "Les fantô mes du fleuve", chronique des immigrants illégaux qui tentent de gagner l’Europe en traversant le fleuve séparant la Turquie et la Grèce, un itinéraire peu connu du grand public mais dont la popularité croissante a conduit à la construction d’un mur.

Roméo Langlois a quant à lui été récompensé pour son reportage vidéo "A balles réelles" (produit par Woow your Life) qui relate une opération antidrogue de l’armée colombienne qui tourne au fiasco.

Pris en embuscade par les Farc (guérilla), les soldats tombent un à un autour du reporter qui, blessé à l’avant-bras, refuse de prendre un fusil comme l’enjoint un militaire. A l’issue de l’attaque, le journaliste est fait prisonnier par la guérilla et ne sera libéré qu’au bout de 33 jours, le 30 mai 2012.

La 80e édition de ce prix, considéré comme le Goncourt du journalisme de langue française, se tenait pour la première fois à Montréal. Le jury avait délibéré mercredi dans les locaux de la radio-télévision publique Radio-Canada et la cérémonie s’est tenue dans la Grande Bibliothèque à qui le jury a remis deux exemplaires originaux d’ouvrages d’Albert Londres, le grand reporter décédé en 1932 qui a inspiré ce prix.

Le choix de délocaliser l’édition 2013 au Québec illustre la volonté de l’association Albert Londres de s’ouvrir au reste de la francophonie. Pour la première fois, des Québécois figuraient d’ailleurs dans la pré-sélection pour les catégories audiovisuelles et écrits.

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