Fabius: toujours « pas de confirmation » de la mort de l’otage Philippe Verdon

La France n’a toujours "pas de confirmation" de la mort de l’otage Philippe Verdon annoncée le 19 mars par ses ravisseurs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a dit lundi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, sans cacher l’"inquiétude" de Paris.

"Nous avons beaucoup d’inquiétude bien sûr pour M. Verdon mais nous n’avons pas de confirmation" de son décès, a déclaré le chef de la diplomatie française à la radio Europe 1.

Selon une source proche du dossier, les autorités françaises n’ont "pas de preuve de mort" pour Philippe Verdon mais "le considérent comme décédé".

Dans le passé, plusieurs otages en mauvaise santé ont été considérés comme morts par Paris sans que leur corps ne soit jamais récupéré ni les conditions de leur décès élucidées. Il en a été ainsi pour Marie Dedieu, enlevée en octobre 2011 au Kenya et détenue en Somalie, et pour Michel Germaneau, enlevé au Sahel et dont l’exécution avait été annoncée le 25 juillet 2010.

Interrogé sur le sort des cinq autres otages, encore détenus par Aqmi, Laurent Fabius s’est refusé à toute précision: "Toute indication qu’on donne peut être utilisée par les terroristes. Je reste très déterminé mais très discret", a-t-il simplement dit.

Aqmi a menacé à nouveau dimanche de tuer les otages français qu’il retient, et appelé leurs familles à "faire pression" sur le gouvernement français pour qu’il mette un terme à l’intervention militaire française au Mali contre les groupes jihadistes.

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