Le CFCM condamne la profanation du centre musulman Avicenne de Rennes, Darmanin sur place
Les façades du centre musulman Avicenne de Rennes ont été profanées avec des inscriptions islamophobes. Le ministre de l’Intérieur, chargé des cultes, Gérald Darmanin et le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, se sont rendus sur place.
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné « avec la plus grande vigueur les inscriptions racistes et islamophobes découvertes, ce dimanche 11 avril 2021 au matin, sur les façades du centre musulman Avicenne de Rennes ».
« Par ces inscriptions, accompagnées de croix et de références au catholicisme français, leurs auteurs instrumentalisent la religion catholique, dévoient son message d’amour et de paix et tentent de semer la haine et la division au sein de notre pays », déplore le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, dans un communiqué .
« Cet acte abject intervient deux jours après l’incendie criminel dont la mosquée Arrahma de Nantes a été victime ainsi que les menaces de mort adressées à la journaliste Nadiya Lazzouni parce que femme musulmane », rappelle-t-il.
Et souligner que « l’histoire récente nous apprend que les débats enflammés autour de l’islam ont souvent été accompagnés d’une recrudescence d’actes antimusulmans », estimant que « certains débats autour du projet de loi de lutte contre « les séparatismes » ont malheureusement servi de tribunes pour des haineux de tous bords ».
« Ne nous trompons pas de combat ! Ce séparatisme ainsi que ceux qui instrumentalise l’islam se nourrissent mutuellement et constituent une menace pour notre pays et nos concitoyens », prévient Mohammed Moussaoui.
Face à cette instrumentalisation des religions, poursuit-il, « nous devons opposer notre volonté farouche de vivre ensemble dans la fraternité et l’entraide mutuelle. Car rappelons-le, les locaux qui ont servi de premières mosquées en France ont été mis à la disposition des musulmans de France par l’Église catholique ».
« Le CFCM, qui fait confiance à nos forces de l’ordre mobilisées pour retrouver les auteurs de ces actes abjects, appelle les musulmans de France à l’extrême vigilance », conclut le communiqué.
Le ministre français de l’Intérieur, chargé des cultes, Gérald Darmanin, a exprimé sa solidarité avec les musulmans de France.
“Les nombreuses inscriptions anti-musulmanes sur les murs de la mosquée Avicennes de Rennes sont inacceptables. Toute ma solidarité avec les musulmans de notre pays”, a réagi sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Les nombreuses inscriptions anti-musulmanes sur les murs de la mosquée Avicenne de Rennes sont inacceptables. Toute ma solidarité avec les musulmans de notre pays.
Je me rendrai sur place en fin de journée.— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) April 11, 2021
“Des inscriptions anti-musulmans et injurieuses ont été découvertes sur les murs du centre culturel Avicenne. Ces actes n’ont pas leur place en France, ils n’ont pas leur place à Rennes. Tout mon soutien aux Rennais et particulièrement aux fidèles choqués par ces actes indignes”, a twitté pour sa part la maire de Rennes Nathalie Appéré.
Des inscriptions anti-musulmans et injurieuses ont été découvertes sur les murs du centre culturel Avicenne. Ces actes n’ont pas leur place en France, ils n’ont pas leur place à Rennes. Tout mon soutien aux Rennais, et particulièrement aux fidèles choqués par ces actes indignes.
— Nathalie Appéré (@nathalieappere) April 11, 2021
Une enquête pour “dégradations à raison de l’appartenance à une religion” a été ouverte par le parquet de Rennes et confiée à la sûreté départementale de la ville. La peine encourue est de 4 ans de prison et 30.000 euros d’amende.