Côte d’Ivoire: la France appelle les acteurs à « mettre fin aux provocations et actes d’intimidation »

La France a appelé mercredi les protagonistes de la crise en Côte d’Ivoire à mettre fin à leurs « provocations et actes d’intimidation » et à reprendre un « dialogue politique », après les violences qui ont émaillé l’élection présidentielle.

« La France appelle tous les acteurs à mettre fin aux provocations et actes d’intimidation qui perdurent depuis le scrutin. L’état de droit doit prévaloir », a déclaré la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, en condamnant « les graves violences intervenues ».

« Elle souligne l’urgence d’une reprise du dialogue politique en Côte d’Ivoire favorisant la réconciliation par des mesures concrètes qui permettront de tourner la page de la violence et de la division », a ajouté Agnès von der Mühll.

Le bras de fer s’est durci en Côte d’Ivoire après la réélection samedi d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat controversé. Deux jeunes de l’entourage du ministre de l’Equipement Amedé Koffi Kouakou ont été tués mardi dans des échauffourées, portant le bilan des victimes des affrontements politico-communautaires à au moins 13 morts depuis le scrutin et au moins une quarantaine de morts depuis le mois d’août.

L’opposition, qui ne reconnait pas la réélection du président Ouattara, a annoncé vouloir instaurer un régime de « transition ». Le gouvernement a bloqué en réaction mardi certains de ses leaders chez eux.

Alassane Ouattara, 78 ans, a été réélu sur le score de 94,27% des voix au premier tour, selon les résultats provisoires proclamés par la Commission électorale indépendante (CEI).

La France a « pris note de l’annonce » de ces résultats provisoires, a souligné le Quai d’Orsay, et « partage pleinement les préoccupations » de l’UE sur « les tensions et les incitations à la haine qui ont prévalu durant ce scrutin ».

Elle « partage pleinement les préoccupations » de l’UE et relève comme elle « les fortes disparités de la participation électorale selon les régions du pays », a poursuivi la diplomatie française.

« Elle soutient les efforts d’accompagnement déployés en ce sens par les organisations régionales et internationales et se joint à ce titre à l’appel de la Cédéao et de l’Union africaine de s’abstenir de toute initiative sortant du cadre constitutionnel », a-t-elle ajouté.

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