"Est-ce que, dans le monde tel qu’il est aujourd’hui, avec la concurrence que nous connaissons, pouvons-nous nous permettre d’être sur des idées des années 1970, 1980, 1990 ? Non. Il faut dépasser la question des 35 heures. Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures", a ajouté le maire d’Evry lors du Grand Rendez-vous, dimanche sur Europe 1. Le déverrouillage consisterait, a-t-il précisé implicitement, à un quasi-retour à la semaine des 39 heures, l’horaire légal qui précédait la réforme de 1998-2000. "Ceux qui ont la chance d’avoir un emploi doivent pouvoir travailler deux ou trois heures de plus sans avoir recours forcément aux heures supplémentaires, qui ont beaucoup coûté à l’Etat", a-t-il expliqué.
"Oui, nous devrons déverrouiller les 35 heures", a encore martelé le député-maire d’Evry, candidat aux primaires socialistes pour la présidentielle de 2012.
A la question "Est-ce que le bureau national du PS partage son opinion ?", Manuel Valls a, là, préféré esquiver : "Est-ce que vous avez vu un socialiste qui propose aujourd’hui d’étendre les 35 heures à toutes les PME, et notamment à celles qui n’ont pas été concernées par les 35 heures ", a-t-il assuré sans évoquer la position, sur ce dossier, de la Première secrétaire du PS, Martine Aubry, qui avait mis en place les 35 heures alors qu’elle était ministre de Lionel Jospin.