"Une journée noire"
Avec ce résultat, le parti de Christophe Blocher, à l’initiative du vote, réussit donc à élargir un dispositif qui existait déjà pour les crimes les plus graves mais seulement au cas par cas. Les opposants à l’expulsion automatique font valoir que ce durcissement de la loi est contraire aux traités internationaux contre la discrimination et au principe de libre circulation des personnes en Europe.
De nombreuses associations étaient également très critiques vis-à-vis de ce projet. "Il va permettre d’expulser des personnes qui ont obtenu le statut de réfugié chez nous et sont menacées de mort dans leur pays d’origine, réfutant en cela le principe de non-refoulement consacré par la Convention européenne des droits de l’Homme et les Nations unies", regrettait déjà avant le vote, dans Le Journal du Dimanche , Alain Bovard, juriste à la section suisse d’Amnesty International. Commentant le résultat, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) parle d’une "journée noire".