La Suisse légalise la double peine

La Suisse légalise la double peine
Encore une victoire pour l’extrême droite suisse. Un an après l’interdiction de la construction de nouveaux minarets sur le territoire helvète, l’Union démocratique du centre (UDC) est parvenue à faire adopter dimanche par référendum un texte prévoyant le renvoi des délinquants étrangers reconnus coupables de meurtre, de viol, de trafic de drogue ou d’abus à l’aide sociale. Dans 25 des 26 cantons suisse, ce texte a recueilli, en moyenne 53% des voix selon Le Temps , malgré l’opposition, allant du centre droit à la gauche.

"Une journée noire"

Avec ce résultat, le parti de Christophe Blocher, à l’initiative du vote, réussit donc à élargir un dispositif qui existait déjà pour les crimes les plus graves mais seulement au cas par cas. Les opposants à l’expulsion automatique font valoir que ce durcissement de la loi est contraire aux traités internationaux contre la discrimination et au principe de libre circulation des personnes en Europe.

De nombreuses associations étaient également très critiques vis-à-vis de ce projet. "Il va permettre d’expulser des personnes qui ont obtenu le statut de réfugié chez nous et sont menacées de mort dans leur pays d’origine, réfutant en cela le principe de non-refoulement consacré par la Convention européenne des droits de l’Homme et les Nations unies", regrettait déjà avant le vote, dans Le Journal du Dimanche , Alain Bovard, juriste à la section suisse d’Amnesty International. Commentant le résultat, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR) parle d’une "journée noire".

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