Vidéo exclusive. Sid-Ahmed Ghozali sur les élections législatives : “le pouvoir algérien ment aux algériens”
Tout cela dans l’unique but de donner une impression de liberté au reste du monde, calmer le jeu avec ces élections dites libres pour ne pas que l’Algérie connaisse à son tour, son printemps arabe. En contestation totale avec ces évènements, Ghozali appelle au boycott.
« Ce sont des mots… »
Ghozali remet en cause le caractère libre de ces expressions qui apparaît comme une nouveauté dans les propos du président algérien, en soulignant bien que “la nouveauté du caractère libre est un aveu de l’opacité des précédentes” et va même jusqu’à qualifier de mensonger son discours, particulièrement lorsqu’il expose son ambition de vouloir refaire la loi sur les partis de telle manière à ouvrir le champs politique.
Et en effet c’est à juste titre que Ghozali remet en question le président car la loi pour les partis qui donne la possibilité à toutes associations politiques d’exister et se présenter à des élections figure dans la Constitution algérienne depuis le 5 juillet 1989, seulement le gouvernement algérien n’a jamais appliqué cette loi jusqu’à présent. D’après l’ancien premier ministre, ces élections n’ont aucun caractère decisif, elles sont mises en places pour donner une « impression » de démocratie, car les partis candidats sont tous menés par l’Etat et ne font qu’être complice de la supercherie politique dans l’unique objectif de donner une illusion de pluralité. Le scénario semblerait d’ores et déjà écrit et c’est pour cela qu’il appelle à un boycott général de ces élections.
« Ils cherchent à se préserver du printemps arabe »
On le sait l’Algérie a jusqu’à présent échappé au printemps arabe qui touche pourtant ses voisins mais combien de temps encore va-t-elle tenir ? Le plus longtemps possible, en tout cas c’est ce qu’espère le gouvernement algérien et c’est tout l’objet de cette mascarade selon Ghozali, le principal objectif de cette stratégie étant de feindre de prendre les devants, de jouer la carte du “visionnaire”.
« Tenez vos troupes mais faîtes semblant parce que nos opinions n’acceptent plus la complaisance que nous avions vis-à-vis des pouvoirs locaux…» , Sid-Ahmed Ghozali.
Ghozali mentionne également le fait que des forces extérieures, par exemple américaines, pourraient demander aux décideurs politiques algériens de “faire semblant”. Depuis le printemps arabes, beaucoup d’observateurs occidentaux braquent leur yeux vers l’Algérie sans bien comprendre pourquoi le printemps arabe initié par le voisin tunisien n’a pas eu son passeport pour l’Algérie
Rayane Haddad