Pour Monseigneur André Vingt-Trois cette prise de position est justifiée en cas de troubles à l’ordre public. "S’il y avait un trouble à l’ordre public, c’est normal que les responsables de l’ordre public prennent des mesures. S’il y avait un risque de trouble à l’ordre public, c’est normal qu’ils prennent des précautions", estime le président de la Conférence des évêques de France. "C’est important pour le gouvernement de manifester qu’un certain nombres d’orateurs porteurs de violences n’étaient pas les bienvenus", poursuit-il.
Toutefois, il s’oppose à une trop grande intervention de l’État dans la religion. "Je ne pense pas que la République soit chargée de faire la police à l’intérieur du corps religieux. Si on a séparé l’état des églises, si la République ne reconnaît aucun culte, ça ne lui donne pas le pouvoir de gérer les religions à l’interne", estime-t-il.