Une « journée sans immigrés » le 1er mars

Un collectif baptisé « 24 heures sans nous » organise lundi en France une « journée sans immigrés », une initiative destinée à démontrer le poids économique de ces derniers dans la société qui devrait aussi être suivie le même jour dans d’autres pays européens.

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« Pour la première fois en France, nous décidons de ne pas participer à la vie de la cité. Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence", clame le collectif, qui se présente comme un "mouvement citoyen", sur son site internet.

Il convie "les immigrés, enfants d’immigrés et les citoyens conscients de l’apport de l’immigration en France" à cesser de "consommer et/ou travailler" ce jour-là, à arborer un ruban jaune en signe de solidarité et à participer à des rassemblements.

L’idée de ce boycott symbolique de l’économie est née d’un "ras-le-bol de la stigmatisation" des immigrés qui s’est cristallisé en France lors d’un récent débat sur "l’identité nationale" et après l’apparent dérapage verbal d’un ministre laissant entendre que les immigrés causent des problèmes quand ils sont nombreux.

Selon Nadia Lamarkbi, une des initiatrices de cette journée, le collectif s’est inspiré d’un mouvement de protestation des Latinos-Américains aux Etats-Unis en 2006: visés par une loi criminalisant le travail clandestin, des centaines de milliers d?immigrés hispaniques avaient paralysé les grandes villes du pays et obtenu le retrait du texte.

En France, le mouvement a rapidement pris forme à partir du site du collectif (www.lajourneesansimmigres.org) et de facebook. Il sera suivi également en Espagne, en Grèce et en Italie, et selon les organisateurs, des collectifs sont "en train de se former" en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et en Suisse.

En France un rassemblement est prévu à Paris sur le parvis de l’hôtel de Ville et dans plusieurs autres villes. En Italie, des manifestations sont notamment envisagées à Rome et Rosarno (sud), théâtre en janvier d’affrontements violents entre habitants et saisonniers africains.

Le collectif "24 heures sans nous", soutenu par plusieurs associations et syndicats, n’a pas pris contact avec des mouvements politiques.

À l’occasion d’une conférence de presse, organisée la semaine dernière, les responsables ont invité plusieurs journalistes étrangers venus d’Italie, d’Espagne et de Grèce où l’initiative a trouvé un écho.

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