Mobilisation dans le Loiret pour le retour de Najlae

Expulsée vers le Maroc alors qu’elle portait plainte contre les violences infligées par son frère.

Mobilisation dans le Loiret pour le retour de Najlae
La polémique enfle autour de l’affaire de Najlae, 19 ans, scolarisée dans un lycée professionnel à Olivet (Loiret). Elle vit depuis cinq ans avec son frère installé en France. La cohabitation n’est pas toujours heureuse et ce soir là, la découverte d’ un mégot de cigarette met le frère de Najlae dans une colère noire. Il la bat violemment..

Couverte d’hématomes, elle se rend au commissariat de Montargis pour y déposer une main courante, puis à la gendarmerie de Château-Renard où elle présente un certifcat médical avec une incapacité de travail de huit jours. Sans papiers, Najlae est aussitôt placée en garde à vue pour défaut de titre de séjour, avant d’être expulsée vers le Maroc.

Il y a cinq ans, son père avait voulu la marier à un cousin contre son gré. Sa mère l’avait alors encouragé à pourquivre sa scolarité en France aux côtés de son frère.

Les associations ne cachent pas leur indignation.

Elles estiment que les droits de cette jeune marocaine ont été bafoués car Najlae n’a pas pu saisir la justice pour les violences subies. RESF se mobilise. Le Réseau éducation sans frontière espère obtenir rapidement son retour en France. Idem pour le Collectif Orléanais des Droits des Femmes

Des élus du Loiret ont vivement dénoncé l’expulsion de Najlae. Le sénateur PS Jean-Pierre Sueur a interpllé le gouvernement lors d’une séance au sénat et a adressé un courrier au Premier ministre et aux ministres concernés, les appelant à reconsidérer cette mesure.

Autre soutien, celui de la Cimade qui envisage même de saisir la Cour européenne des droits de l’Homme. Cette association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d’asile qualifie elle aussi d’illégale cette expulsion puisqu’une procédure est en cours.

En effet, après expiration de son visa en novembre dernier, Najlae a reçu une décision de refus de séjour et d’obligation de quitter le territoire. Elle a aussitôt déposé une demande d’aide juridictionnelle pour payer un avocat avec pour objectif d’attaquer la décision du préfet. Le bureau d’aide n’a toujours pas donné sa réponse et donc le tribunal n’a pas statué , pour les associations, elle ne peut être expulsée.

Cet incident, qui jette une nouvelle ombre au tableau, intervient alors que le parlement français vient de voter une loi pour mieux protéger les femmes victimes de violence. Une manifestation de soutien à Najlae Lhimer est prévue le 6 mars à Chateau-Renard, à deux jours de la journée internationale des droits de la femme.

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