UE: La Française Marine Le Pen se dit proche du Polonais Jaroslaw Kaczynski qui dément
En déclarant partager de « grandes idées » sur l’Europe avec les dirigeants polonais, la candidate d’extrême droite à la présidentielle française Marine Le Pen a poussé le chef des conservateurs au pouvoir à Varsovie Jaroslaw Kaczynski à exclure tout projet « absurde » de « Polexit ».
Lors d’une rencontre avec des médias européens, la semaine dernière à Paris, la présidente du parti Front National a parlé des alliés de son parti, en Italie, en Autriche ou aux Pays-Bas, attachés à la "reprise de souveraineté", en y incluant "tous ceux qui autour de Theresa May pensent la même chose".
"Même si les alliances ne sont pas formelles, les grandes idées qui sont les nôtres, restent quand même communes", a-t-elle dit, selon un enregistrement réalisé par la station privée polonaise Radio Zet et obtenu par l’AFP.
"C’est aussi le cas des critiques qui sont formulées par la Pologne à l’égard de l’UE qu’elle accuse à juste titre d’ingérence politique", et du Premier ministre hongrois Viktor Orban "dont le rejet de cette volonté d’ingérence" de l’UE est "extrêmement clair".
"Si demain je suis président de la République Française, je pense que, oui, je peux avoir un débat avec M. Orban sur ce qui nous apparaît inadmissible, insupportable dans la manière dont l’UE agit aujourd’hui. Pareil pour M. Kaczynski", a encore dit Marine Le Pen, tout en reconnaissant qu’"on ne sera pas d’accord sur tout, très certainement".
Devant les réactions émotionnelles de l’opposition et de médias polonais dont certains soupçonnent M. Kaczynski, chef du parti au pouvoir Droit et Justice (PiS) de vouloir sortir le pays de l’UE, ce dernier a réagi rapidement en convoquant les médias.
Interrogé sur un "Polexit", il a dit que "ce scénario n’existe pas", et les auteurs de suggestions en ce sens "mentent, manipulent et induisent l’opinion en erreur".
"Nous avons autant de commun avec Mme Le Pen qu’avec Vladimir Poutine", a-t-il ajouté, alors que le président russe est souvent perçu en Pologne, surtout depuis l’annexion de l’Ukraine, comme un dirigeant menaçant la sécurité du pays.
AFP