Tunisie: Moncef Marzouki juge « suicidaire » une intervention étrangère en Syrie

Tunisie: Moncef Marzouki juge
Le président tunisien Moncef Marzouki s’est opposé dans une interview diffusée dimanche à une intervention étrangère en Syrie, jugeant qu’elle serait "un suicide" et conduirait à une "explosion" de tout le Moyen-Orient.

Interrogé par le quotidien algérien El-Khabar, il évoque "un spectre irréalisable" qui serait un "suicide" en parlant de l’éventualité d’une intervention étrangère pour mettre fin à la répression de la contestation du régime du président Bachar al-Assad, qui a déjà fait plus de 5.000 morts selon l’ONU.

"Une telle intervention signifierait que la guerre va s’étendre à toute la région, ce qui ouvre la voie à toutes les puissances, à l’instar de la Turquie, d’Israël, de l’Iran et du Hezbollah. Cela voudrait dire toute la région va exploser", a ajouté le président tunisien.

L’émir du Qatar s’est dit samedi favorable à l’envoi de troupes arabes en Syrie afin de "mettre fin à la tuerie" dans le pays, secoué depuis dix mois par une révolte populaire réprimée dans le sang, la première prise de position de ce type d’un dirigeant arabe.

M. Marzouki est lui-même un ancien opposant au régime du président Zine El Abidine Ben Ali renversé il y a un an par la première révolution du "printemps arabe".

Evoquant la Libye du colonel Mouammar Kadhafi, dont le régime est également tombé l’an dernier, le président tunisien dit que "nous n’avons accepté l’intervention étrangère que quand la situation a atteint des proportions alarmantes. Nous l’avons acceptée mais sans conviction", a-t-il souligné.

Le dirigeant tunisien s’est aussi inquièté de l’évolution de la situation en Syrie vers un conflit entre courants religieux.

"La situation en Syrie m’inquiète énormément, du fait que la révolution commence à prendre un caractère confessionnel, d’où le grand danger", a déclaré le chef d’Etat tunisien.

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