"On se demande comment elles ont pu entrer sur l’autoroute, car le point d’entrée le plus proche est à 17 kilomètres", a déclaré le procureur de la République de Valence, Antoine Paganelli. "Elles marchaient sur la voie d’arrêt d’urgence ou s’apprêtaient à traverser" quand une première voiture les a heurtées, n’ayant pu les voir en raison de la présence d’un poids lourd en dépassement et de l’obscurité, a précisé le procureur. Elles auraient ensuite "été successivement heurtées par plusieurs véhicules".
L’enquête doit révéler si elles avaient quitté la bande d’arrêt d’urgence, mais d’ores et déjà, il est établi qu’aucun des conducteurs ayant percuté les trois victimes ne présentait de taux d’alcoolémie, a précisé le procureur. Un patrouilleur de la société d’autoroute ayant parlé aux trois jeunes filles avant l’accident a été entendu samedi par les gendarmes. Il a expliqué qu’elles avaient refusé d’obéir à sa demande de se mettre derrière les glissières de sécurité. "Elles sont parties en courant en sens inverse de la circulation, il a essayé de les rattraper" avant de les perdre de vue, a expliqué un gendarme du peloton d’autoroute d’Orange, dans le Vaucluse voisin, à la frontière duquel s’est produit l’accident.
Les parents, qui appartiennent à la communauté des gens du voyage sédentarisés de Marseille, ont pu être retrouvés grâce à un téléphone portable retrouvé sur les lieux du drame.