Tebboune, la dégénérescence au pouvoir !
Alors que la Kabylie brûle corps et âme, le régime algérien, officiellement dirigé par Abdelmadjid Tebboune, continue de refuser l’aide internationale notamment marocaine pour éteindre les incendies et sortir le peuple algérien de la catastrophe dans laquelle le feu l’a enfermé. Au nom d’une logique absurde qui fait passer ses intérêts vitaux pour sauver des apparences fallacieuses, Alger refuse d’accueillir à bras ouverts cette aide fraternelle et humanitaire.
Et le feu dévorant la Kabylie a immédiatement laissé apparaître une gigantesque faille du système algérien dénoncée par de nombreuses voix sur les réseaux sociaux avec un mélange de sarcasme et désespoir : comment se fait-il qu’un pays aussi riche, qui a dépensé des milliards de dollars pour financer l’aventure séparatiste du Polisario, ne possède même des avions Canadair susceptibles de lutter contre les incendies ?
Comme à son habitude, pour détourner les regards de cette triste et amère réalité, le régime algérien a actionné son joker favori, la théorie du complot extérieur selon laquelle des mains étrangères auraient intentionnellement allumé ce brasier pour atteindre l’Algérie de l’intérieur. Risibles accusations auxquelles l’actualité de la région répond avec une logique sans failles : à cause du dérèglement climatique, des pays du pourtour méditerranéen comme la Turquie, la Grèce ou le Maroc ont subi des incendies de forêts, signe d’un énorme changement météorologique.
Mais le régime algérien et à sa tête Abdelmadjid Tebboune n’est pas à un délire près. Dans la fameuse interview télévisée qui avait précédé les incendies de la Kabylie, le président algérien na’-t-il pas provoqué l’hilarité générale en affirmant qu’il fut un temps ou l’Algérie « parlait au nom du tiers de l’humanité »? N’a-t-il pas mis en garde les Algériens contre les maléfices du réseau social Facebook, créé par un pays ennemi qui ne nous veut pas du bien ? Sauf à considérer les États-Unis d’Amérique comme un ennemi déclaré de l’Algérie, Tebboune a donné cette lugubre impression que Facebook serait une création marocaine, le pays de tous les fantasmes et toutes les obsessions.
N’a-t-il pas affirmé pince sans rire que les pays de l’Union africaine sont tous demandeurs du retour de la grandeur de l’Algérie ? Entre-temps, dans une naïveté déconcertante, Abdelmadjid Tebboune reconnaît les défaites successives de la diplomatie algérienne qui ont abouti à « l’enterrement du dossier du Sahara ».
Mais le summum de la punchline de mauvais goût c’était quand répondant à l’offre de réconciliation marocaine, Tebboune a proposé d’organiser à Alger une rencontre entre le Maroc et les séparatistes du Polisario. A ce niveau, un cynisme teinté d’un humour involontaire a fait éclater de rire tout ceux qui suivent de près les difficiles relations entre Rabat et Alger .
Les Algériens, bien avant leurs voisins, se sont rendus compte que la tête de l’Etat Algérien est marqué par une totale absence d’intelligence, que le maquillage des interventions de complaisance où l’obséquiosité le dispute à la courtisanerie a du mal à masquer le niveau de dégénérescence atteint par le pourvoir algérien.
D’où cette certitude que rien de positif ne sortira de ce que la majorité algérienne appelle « le gang au pouvoir ». Les nouveautés de cette situation dramatique est la critique acerbe, la dénonciation acérée n’est plus le monopole de certaines voix de l’opposition qui ont trouvé refuge et protection en Europe. Le mur de la peur et du défi a été explosé par des voix en interne comme en témoigne la vidéo devenue virale de l’artiste algérienne Zakia Mohamed, qui avec des mots forts et une sincérité désarmante, a dénoncé tous les tares du régime, sa nature prédatrice, ses pulsions cleptomanes, son esprit mafieux et son incompétence structurelle. Autant d’angles d’attaques qui montrent Abdelmadjid tebboune et le théâtre de marionnettes qui le dirige sous leurs vrais visages.
Trois séquences dans la vie des Algériens ont démasqué les imposteurs du pouvoir. Le Hirak qui a obligé l’armée à enterrer le cinquième mandat de Bouteflika, la Pandémie du Covid 19 qui a dévoilé l’incompétence notoire du régime en matières de gouvernance nationale et les incendies en Kabylie qui ont montré au grand jour les énormes failles et les mauvais choix d’un Etat qui au lieu d’investir dans les ressources et les moyens pour protéger l’Algérie, poursuit des chimères du séparatisme du Polisario.