Syrie : le drapeau du régime de Bachar el-Assad flotte sur Douma
L’armée russe affirme, jeudi, la Ghouta orientale est désormais sous le contrôle du régime syrien. Les derniers rebelles ont rendu les armes, leur chef a quitté la ville.
La télévision russe montrait des images de foule agitant dans la rue de vastes drapeaux rouge-blanc-noir aux deux étoiles vertes et l’un de ces drapeaux accroché sur la façade d’un immeuble délabré. Plusieurs semaines de bombardements intensifs du régime ont fait plus de 1 700 morts dans les secteurs rebelles de la Ghouta orientale. Des dizaines de milliers de personnes, combattants de groupes insurgés et leurs familles, ont été évacuées. Le gouvernement syrien n’a pas annoncé officiellement pour l’instant la reprise de Douma, dernière partie de l’enclave de la Ghouta orientale échappant à son contrôle.
Dépôt des armes ?
Des milliers de combattants du groupe Jaich al-Islam, qui tient cette zone depuis des années, restaient présents à Douma jeudi et il n’existait aucune confirmation indépendante d’une entrée des forces du régime dans la ville. Mercredi, l’armée russe avait affirmé que la situation dans la Ghouta orientale était « totalement stabilisée » et que son « opération humanitaire » menée avec les forces du régime touchait à sa fin. Comme elle l’avait alors annoncé, la police militaire russe a commencé jeudi à être déployée à Douma, a indiqué l’armée russe : « Elle constitue un garant du respect de l’ordre dans la ville. »
Les derniers combattants rebelles « quittent actuellement la ville de Douma », affirmait mercredi le général russe Viktor Posnikhir. « Il n’y a plus aucun tir ou affrontement depuis cinq jours dans la Ghouta orientale. » Trois journalistes russes ont cependant été blessés quand l’autocar dans lequel ils circulaient a été touché par des tirs après un reportage dans cette enclave, avait annoncé plus tard dans la journée le ministère russe de la Défense. Mais jeudi, il a également été annoncé que les derniers rebelles ont finalement remis leurs armes lourdes tandis que leur chef a quitté la zone en direction du nord du pays, a indiqué jeudi une ONG. « Les combattants du groupe Jaich al-Islam ont remis leurs armes lourdes à la police militaire russe à Douma mercredi », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Leur chef, Issam Bouwaydani, est sorti le même jour et est arrivé dans une zone rebelle dans le nord du pays.
Ce départ intervient après un accord le week-end dernier avec le régime pour l’évacuation des derniers rebelles de Douma, quelques heures après une attaque chimique présumée qui aurait fait des dizaines de morts dans la ville. En vertu de cet accord, des milliers de combattants de Jaich al-Islam et de civils ont été évacués et transportés vers des régions de la province d’Alep contrôlées par l’opposition. Il n’était pas clair si d’autres évacuations allaient ou non avoir lieu jeudi.