La "possibilité de liens entre Boko Haram et Al-Qaida au Maghreb islamique suscite des inquiétudes qui vont augmenter", souligne ce rapport du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, axé sur les événements intervenus en Afrique de l’Ouest.
Ce rapport sur les activités du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest (BNUAO) couvre la période allant du 1er juillet au 31 décembre 2011.
Les "groupes terroristes n’ont pas cessé de faire peser une menace importante sur plusieurs pays de la région (du Sahel), a ajouté le Secrétaire général dans ce document réalisé à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU.
Au cours de la période examinée, une "série d’attaques menées par la secte Boko Haram au Nigéria a coûté la vie à de nombreux civils, y compris parmi le personnel des Nations Unies, et fait beaucoup de blessés".
L’organisation Al-Qaida au Maghreb islamique a pour sa part "été impliquée dans l’enlèvement de ressortissants étrangers", a rappelé le document qui n’exclut pas la possibilité d’un "lien" entre les deux organisations terroristes.
Par ailleurs, poursuit le rapport, "l’insécurité dans la région du Sahel s’est encore aggravée" du fait que des éléments armés qui étaient partis combattre en Libye sont rentrés chez eux, notamment au Mali et au Niger.
Dans la partie du rapport intitulée "Tendances concernant la sécurité, le trafic de drogue et la criminalité organisée", l’ONU "s’inquiète" notamment que ces éléments "puissent exacerber les tensions politiques existantes et compromettre encore la sécurité dans leurs pays d’origine".
En outre, poursuit le Secrétaire général, "vu les liens éventuels" existant entre les "groupes terroristes opérant en Afrique de l’Ouest et le flux d’armes de la Libye vers les pays voisins, j’invite les pays de la sous-région à adopter rapidement le projet de stratégie antiterroriste de la CEDEAO et son plan de mise en oeuvre et à les appliquer".
Le Chef de l’ONU exhorte également les Etats membres et organisations internationales et régionales à "répondre généreusement aux appels lancés par les pays du Sahel qui ont besoin d’un appui pour renforcer leurs capacités et de fonds pour lutter contre les menaces de déstabilisation".