Renault-Nissan : Tanger s’impose en tant que pôle montant de l’industrie automobile

Renault-Nissan : Tanger s
Le secteur industriel au niveau de la ville de Tanger (Maroc) a passé en 2012 un cap significatif, d’une grande importance sur le plan du développement économique et social de toute la région Nord, à savoir la mise en service de la nouvelle usine de l’alliance Renault-Nissan de Melloussa, pierre angulaire d’un pôle d’industrie automobile de dimension internationale.

L’importance de cette usine, inaugurée en février dernier par le Roi Mohammed VI et qui atteindra, à l’horizon 2015, une capacité de 400.000 véhicules/an et générera 6.000 emplois directs et 30.000 indirects, réside dans sa vocation d’encourager l’implantation de tout un tissu d’équipementiers et créer un nouveau circuit économique, en plus de consolider l’orientation du Maroc vers les métiers d’avenir.

Bénéficiant d’une position idéale à quelques kilomètres du port Tanger Med, dans lequel elle dispose d’un terminal dédié, l’usine, qui s’étale sur 280 ha et a nécessité un investissement de 1,1 milliard d’euros, tire partie des efforts qui ont été entrepris durant la dernière décennie pour mettre à niveau l’infrastructure logistique et industrielle de la région de Tanger-Tétouan.

L’installation de ce constructeur international met en exergue la pertinence de la politique de développement du territoire par le biais de projets structurants et d’infrastructures qui ont pour effet de désenclaver la région et de l’ouvrir sur les marchés international et national, à l’image du complexe portuaire Tanger Med, des zones industrielles et logistique liées à ce port, des autoroutes et des chemins de fer.

Une infrastructure qui sera renforcée davantage pour favoriser ce nouveau pô le automobile. En effet, l’année 2013 devrait être marquée par l’entrée en service de Tanger Automotive City, une zone industrielle de 300 ha extensibles à 500 ha adossée à l’usine Renault-Nissan et destinée à accueillir des équipementiers de rangs 1 et 2 et différents centres de services de l’industrie automobile.

La zone, qui fait partie du territoire économique géré par l’Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA), devra offrir des services similaires à la Tanger Free Zone (TFZ), vraie référence en la matière, avec notamment un service de guichet unique.

La nouvelle usine a entrainé une dynamique d’implantation dans Tanger et la région, notamment au niveau de TFZ, d’équipementiers nationaux et internationaux de différents rangs, spécialisés dans l’une ou l’autre des composantes de l’automobile, l’une des industries les plus complexes après l’aéronautique.

Confiant quant aux perspectives de développement de ce secteur, Renault-Nissan a déjà entrepris la mise en place de sa deuxième ligne de production, qui devra entrer en service dans les mois à venir pour porter la capacité de l’usine à plus de 300 mille unités par jour.

La première ligne de production devrait totaliser, en 2012, plus de 70 mille véhicules fabriqués, une cadence en-deçà des capacités installées en raison de la nécessité d’assurer un démarrage assez lent, le temps de roder les équipes et de peaufiner les processus de fabrication.

Par ailleurs, le Maroc ne compte pas en rester là et le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, M. Abdelkader Amara avait annoncé, lors du 3e Forum Automotive Meetings Tanger-Med , que le gouvernement œuvre à attirer un deuxième grand constructeur automobile, affirmant que plusieurs groupes internationaux s’intéressent au Maroc en tant que plateforme industrielle prometteuse et sont short-listés par le ministère.

L’installation dans les prochaines années d’un deuxième constructeur mondial permettra de donner plus de visibilité au secteur automobile et soutenir sa croissance, tout en allégeant la pression sur Renault et en offrant de nouveaux horizons aux entreprises du secteur, avait-il ajouté.

L’intérêt des grands constructeurs internationaux pour le Maroc comme plateforme industrielle n’est pas fortuit, selon le président de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile (Amica), M. Hakim Abdelmoumen.

Le Maroc se positionne comme un hub de première importance au Sud de la Méditerranée tirant profit de sa position géographique et de sa proximité avec l’Europe, et parvient ainsi à développer tout un tissu d’entreprises de sous-traitance, d’équipementiers et de services dédiés au secteur, qui constituent en eux-mêmes un relais pour attirer d’autres grands constructeurs mondiaux, a-t-il expliqué lors de ce forum.

L’industrie automobile figure ainsi clairement en tant que fer de lance de la politique de décollage industriel du Maroc, tournée vers les industries à forte valeur ajoutée et créatrices majeures d’emplois. La ville de Tanger est bien partie pour asseoir sa position de pôle montant de cette industrie au niveau international.

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