Quand Donald Trump donnait l’ordre de tuer le président syrien Bachar al-Assad

Les 448 pages du livre « Fear: Trump in the White House » du journaliste Bob Woodward décrivent une Maison-Blanche en plein chaos.

A en croire le récit du journaliste Bob Woodward., déjà à l’origine avec Carl Bernstein des révélations du Watergate, qui avaient coûté son poste au président Richard Nixon dans les années 70, l’actuel locataire de la Maison Blanche a ordonné à son état-major de tuer Bachar al-Assad, le président syrien soutenu par la Russie.

Il s’agit de l’une des révélations d’un livre explosif qui raconte le quotidien de la Maison Blanche depuis l’élection de Donald Trump. Ce dernier y est qualifié d’"idiot" avec les "connaissances d’un élève de CM2 ou de sixième".

La scène s’est déroulée il y a un an. Après une attaque chimique en avril 2017, qui a fait plus de 80 morts, attribuée au régime de Bachar al-Assad, Donald Trump a lancé: "Mais tuons-le, bordel! Allons-y! On leur rentre dedans et on les bute". Relatée par plusieurs médias américains qui se sont procurés les bonnes feuilles du livre Fear: Trump in the White House, cette sortie a été assortie d’un appel au général Mattis, secrétaire d’Etat américain à la Défense, pour lui ordonner de tuer le dirigeant syrien. Après avoir raccroché, ce dernier se serait tourné vers un conseiller et aurait dit: "Nous n’allons rien faire de tout cela. Nous allons être beaucoup plus mesurés". D’autres options avaient alors été proposées à Donald Trump, qui en a validé certaines.

Le général Mattis n’a pas contesté cet épisode en particulier. Mais il a affirmé n’avoir jamais prononcé "les mots méprisants" qui lui sont attribués à l’encontre du président, déplorant le recours aux sources anonymes qui affaiblit la crédibilité de ces écrits.

Bob Woodward relate également par le menu les subterfuges utilisés par l’entourage du président de la première puissance mondiale pour éviter qu’il ne prenne des décisions à l’emporte-pièce. Selon l’ouvrage explosif, son ancien conseiller économique Gary Cohn a ainsi "volé une lettre qui se trouvait sur le bureau de Trump" que le président avait l’intention de signer et qui visait à officiellement retirer les Etats-Unis d’un accord commercial avec la Corée du Sud. Gary Cohn a ensuite expliqué à un proche qu’il l’avait fait au nom de la sécurité nationale et que le magnat de l’immobilier n’avait jamais remarqué qu’elle était manquante.

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