"J’ai décidé de retirer ma candidature pour l’élection du 28 juillet, parce que les conditions d’une élection régulière ne sont pas réunies", a déclaré lors d’une conférence de presse à Bamako, M. Dramé, artisan d’un accord de paix signé en juin entre Bamako et la rébellion touareg.
Il a mis en avant le cas de la ville de Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, fief des Touareg et de leur rébellion, où, selon lui, "les conditions de tenue de ce scrutin sont loin d’être réunies". "La loi électorale a été violée" à Kidal, car "à la date du 25 juin, il n’y avait pas de liste électorale" dans la ville, "conformément à la loi", a-t-il ajouté.
Selon Tiébilé Dramé, ancien ministre et chef du Parti de la renaissance nationale (Parena), "vouloir maintenir la date du 28 juillet, c’est priver de nombreux Maliens de leur droit" de vote.
M. Dramé avait officiellement demandé, le 8 juillet, à la Cour constitutionnelle un report du scrutin, faisant valoir en particulier l’impréparation du vote à Kidal, mais la Cour ne s’est pas encore prononcée à onze jours du premier tour.
La ville de Kidal était occupée depuis février par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), jusqu’à leur cantonnement qui s’est fait en parallèle à l’arrivée, le 5 juillet, de quelque 150 soldats maliens, conformément à un accord de paix signé le 18 juin à Ouagadougou et dont M. Dramé a été l’artisan au nom du gouvernement malien de transition.
L’arrivée des soldats maliens dans la ville, où le gouverneur se trouve depuis lundi pour préparer la présidentielle, a provoqué des tensions entre partisans et opposants de la présence de l’armée.