Pour Martine Aubry, Fillon est archaïque et réactionnaire

« Il me fait profondément rigoler quand il parle de Jacky Ickx, on dirait qu’il est resté dans les années 1960 », a lancé la maire de Lille.

Elle ne s’était pas encore exprimée sur les résultats du premier tour de la primaire de la droite. Samedi, la maire de Lille (PS) Martine Aubry s’en est pris avec virulence à François Fillon, favori de la primaire de la droite, le qualifiant d’« homme profondément archaïque et réactionnaire », « resté dans les années 1960 ». « Je pense que ce n’est pas seulement un conservateur, c’est un homme profondément archaïque et réactionnaire », a déclaré Martine Aubry, lors d’une intervention au Carrefour des gauches à Bondy (Seine-Saint-Denis), un événement qu’elle a initié.

« Il me fait profondément rigoler quand il parle de la Formule 1 et de Jacky Ickx (ancien pilote automobile belge, NDLR), on dirait qu’il est resté dans les années 1960. Et c’est vrai dans tous les sujets », a-t-elle poursuivi, appelant les Français à « ouvrir les yeux » face au risque « d’une droite d’extrême et d’une extrême droite. » À la veille du second tour de la primaire de la droite opposant François Fillon à Alain Juppé, Martine Aubry a estimé qu’une élection de l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République signerait un retour « loin, loin en arrière ».
Procès de Riom

« Le droit à l’avortement, il y est opposé », a-t-elle souligné. « Je suis tout de même embêtée d’avoir un homme qui veut être président de la République et qui pense que les femmes aujourd’hui ne devraient pas pouvoir disposer librement de leur corps », a-t-elle renchéri, évoquant aussi les votes passés de François Fillon « contre le pacs, le mariage pour tous ». « Fillon, c’est aussi celui qui, ministre des Affaires sociales en 2002, à la tribune de l’Assemblée nationale, a osé annoncer la chose suivante : La responsabilité du Front populaire est grande dans l’effondrement de la nation en 1940 », a ajouté celle qui a été ministre de l’Emploi (entre 1997 et 2000) et a porté la réduction du temps de travail à 35 heures.

Selon elle, François Fillon a déclaré que « c’est la réduction du temps du travail (de 48 heures à 40 heures, NDLR) par le Front populaire qui a entraîné la défaite de 1940 ». « Ça, c’est le procès de Riom en 1942 et lui l’a repris en 2002 », s’est-elle encore indignée.

Avec AFP

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