Polisario, la fin d’une époque !

L’hospitalisation du chef du Polisario, Brahim Ghali, en Espagne sous identité algérienne pour une forme sévère du Covid, fait partir de ce genre d’événements susceptibles d’indiquer un tournant ou une accélération de l’histoire. Et même la fin d’une époque.

Signe des temps, Brahim Ghali a été hospitalisé en Espagne sous  l’identité d’un citoyen algérien du nom de Mohamed Benbatouche, sûrement pour échapper à une plainte pour viol en 2010 déposée contre lui des associations de droits de l’homme et par une jeune sahraouie issue des camps du nom de Khadijatou Mahmoud. Avec cette interrogation qui doit hanter les militaires d’Alger: le chef du Polisario finira-t-il devant les tribunaux espagnols pour viol et tortures? Cela sera le comble et la fin spectaculaire  d’une vie de mercenaire à la solde d’Alger.

Déjà, le front séparatiste dont il dirigeait les rênes vivait en tout état de cause le crépuscule de son histoire.  Parce qu’il incarnait une ambition à contre nature de l’histoire et de la géographie, le Front Polisario, il n’a jamais réellement réussi à imprimer. Ses succès illusoires ont surtout été l’œuvre d’une diplomatie algérienne qui lui avait dédié pendant des décennies la totalité de ses ressources humaines et financières .

Sous les coups de boutoir d’une diplomatie marocaine efficace et performante, le cercle de ses sympathisants à  l’international n’a cessé de se rétrécir au point de se compter sur les doigts de la main.

Le discrédit des séparatistes du Polisario fut accentué par plusieurs facteurs dont la prise de conscience de la communauté internationale qu’il s’agit là d’une « Fake » crise entretenue artificiellement  pour servir des agendas totalement étrangers aux intérêts de la population de cette région.

Le maintien en isolement total des camps de réfugiés pendant des décennies au point que des générations entières vivent hors du temps, le scandale des détournements de l’aide humanitaire européenne, la porosité entre les milices armées du Polisario et les groupes terroristes qui sillonnent la région du Sahel .. autant de facteurs qui ont participé à dessiller le regard étranger sur cette discorde territoriale et sur ses véritables enjeux.

Aujourd’hui, l’affaire du Polisario n’est ni plus ni moins qu’une affaire de renseignements militaires algériens qui , vue la toute puissance de l’armée dans ce pays, l’avait imposé comme dossier orphelin et prioritaire de la diplomatie algérienne.  Avec un objectif malin ouvertement assumé : affaiblir le Maroc en le coupant de sa profondeur et de ses racines africaines et s’octroyer à bon prix une ouverture sur l’Atlantique. Cette vision est la colonne vertébrale de l’animosité algérienne à l’égard du Maroc.

Elle a constitué pendant des années la seule ligne directrice de sa diplomatie. Elle mobilise pour cela toutes ses énergies pour y parvenir au point d’en faire une enjeu de survie politique.

Le Polisario est si imbriquée dans les dossiers de l’armée algérienne que pour trouver une issue à cette crise, l’un des moyens les plus efficaces est d’extraire ce dossier de ces tiroirs, soit par la négociation politique directe, soit par la pression internationale.

Cette pression a connu un saut qualitatif avec la reconnaissance américaine. Elle sera amenée à s’accentuer et à prendre de l’ampleur avec la stratégie marocaine d’exiger des amis et des alliés du Maroc de clarifier leurs positions et d’oser la reconnaissance totale sur le mode américain.

Depuis des décennies, l’armée algérienne exerce un contrôle « soviétique » sur les camps de réfugiés sahraouis. Elle s’arrange pour éliminer tous les sahraouis détenus qui expriment une ouverture sur le Maroc. Elle maintient les populations de ces camps dans un état de détresse, de terreur , de frustrations et de violences pour pouvoir les manipuler à sa guise.

Pire que cela , le Polisario est devenu pour des pans entiers de l’armée algérienne un juteux fond de commerce, un instrument d’enrichissement et de détournement de fortune. C’est au nom de l’aide militaire apportée à ces séparatistes, que les budgets militaires sont validés en secret. C’est au nom de l’aide humanitaire internationale que les détournements et les plus values sont réalisées.

Il est fort  à parier aujourd’hui  que si  les autorités algériennes ouvrent les portes clos de ces camps de réfugiés, on pourrait assister à « une marche verte à l’envers », ou des populations sahraouies marcheraient dans le désert du Sahara vers le Maroc, pour sortir de cet enfer qui n’en finit plus et rejoindre leur patrie le Maroc. Avec cet objectif d’être  partie prenante de la solution d’autonomie proposée par le Maroc et qui séduit tous les forums internationaux.

 

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