Paris promet de nouvelles initiatives pour parvenir à l’Etat palestinien

Le président français Nicolas Sarkozy a promis lundi de prochaines initiatives pour surmonter le blocage du processus de paix israélo-palestinien, mais sans reprendre l’idée d’une reconnaissance d’un Etat palestinien avant le règlement de la question des frontières.

Paris promet de nouvelles initiatives pour parvenir à l
"Tout doit être fait pour que les discussions reprennent", a-t-il plaidé. "S’il n’y a pas de discussions, conférence ou pas, nous prenons le risque – je veux le dire à la communauté internationale – d’une troisième Intifida", a déclaré Nicolas Sarkozy, lors d’une conférence de presse à Paris avec le président palestinien Mahmoud Abbas.

Le président français a assuré s’être entendu avec Mahmoud Abbas sur des "initiatives" qu’il n’a pas souhaité détailler.

Bernard Kouchner a "mis sur la table un certain nombre de possibilités d’alternatives au cas où on ne débloquerait pas les choses", a dit le président français.

"Ce que nous voulons, c’est un Etat réel", a insisté Nicolas Sarkozy lors d’une conférence de presse avec le président de l’Autorité palestinienne. "Un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec un échange de territoires comme ça a toujours été dit", a-t-il dit. Cet Etat doit être "viable, moderne, démocratique", a-t-il dit.

Interrogé malgré tout sur l’hypothèse d’une proclamation unilatérale par les Palestiniens de leur Etat, le président français a répondu: "On verrait à ce moment-là (…) ce qu’on ferait".

Le président palestinien Mahmoud Abbas a vanté l’approche de son Premier ministre Salam Fayyad, qui a modernisé l’administration de la Cisjordanie, attirant les investisseurs privés, dans le but de jeter les bases d’un Etat palestinien viable en 2011.

"Nous avons diffusé la culture de la paix au lieu de la culture de violence dans nos territoires", a plaidé le président palestinien.

Selon M. Sarkozy, la situation actuelle est "d’autant plus incompréhensible et inacceptable que tout le monde connaît les termes d’un accord de paix définitif". Ces termes sont "deux Etats, Jérusalem capitale de deux Etats, un Etat palestinien dans les frontières de 1967, un échange de territoires, une discussion sur les réfugiés".

Au cours de la visite de deux jours à Paris de Mahmoud Abbas, les responsables français ont cherché à réaffirmer le rôle que l’Europe doit jouer aux côtés des Américains, selon eux, dans un processus de paix actuellement au point mort.

Dans une tribune publiée lundi par le quotidien français Le Monde, Bernard Kouchner et son homologue espagnol Miguel Angel Moratinos ont suggéré que les Européens proposent un "calendrier de négociations" au-delà des discussions de proximité proposées par les Etats-Unis, "aujourd’hui nécessaires mais insuffisantes".

Ce calendrier porterait sur l’ensemble des questions du statut final (sécurité, frontières, eau, réfugiés, Jérusalem).

Ils ont aussi proposé que l’UE "accueille une conférence au sommet pour la paix permettant de conforter et d’encadrer cette dynamique, et d’encourager la reprise des contacts pour une paix définitive entre la Syrie et le Liban et Israël".

"Il n’y plus de temps à perdre", "l’Europe doit ouvrir la voie" et "prendre maintenant ses responsabilités", ont-ils plaidé.

M. Sarkozy a par ailleurs saisi l’opportunité du déplacement à Paris de Mahmoud Abbas pour exprimer sa "condamnation sans appel" de l’assassinat à Dubaï d’un chef du mouvement islamiste palestinien Hamas, qu’il a qualifié d’"exécution" et dont la responsabilité a été attribuée à Israël par la police de Dubaï.

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