Municipales à Paris : Cédric Villani a posé un « rapport de force », selon Agnès Buzyn

La nouvelle candidate LREM pour les municipales à Paris Agnès Buzyn accuse l’ex-marcheur Cédric Villani qu’elle a eu au téléphone lundi de poser un « rapport de force » dans le cadre d’un éventuel rapprochement de leurs candidatures avant le 1er tour, dans une interview au Parisien.

 

« Moi, je lui ai tendu la main. Mais il a posé des conditions strictes: ce n’est pas comme cela que je travaille. Je ne suis pas dans le rapport de force. Et là, il a posé un rapport de force… », a observé Mme Buzyn en notant toutefois qu’il n’y avait pas de « tension » entre eux. « Nous nous apprécions, nous nous respectons », a-t-elle dit.

Mardi matin, Cédric Villani s’était réjoui sur France 2 d’avoir eu un « échange cordial » et « sur le fond » avec la nouvelle candidate LREM pour qui il a « du respect » et « de l’estime ». Le mathématicien a été exclu de LREM pour avoir maintenu sa candidature contre Benjamin Griveaux, finalement contraint de se retirer de la course après la diffusion de vidéos intimes.

Lundi, dans un communiqué, l’équipe Villani avait posé ses conditions à un rapprochement avec Mme Buzyn: que dans le programme il y ait des « concessions majeures sur l’écologie, la démocratie, la métropole: un plan d’investissements de 5 milliards pour le climat, l’agrandissement de Paris », et « le tirage au sort » de certains élus parmi la population.

Agnès Buzyn affirme également dans Le Parisien vouloir « apaiser » et « rassembler », considérant que l’ancien maire socialiste de la capitale Bertrand Delanoë est à cet égard son « modèle ».

« J’ai apprécié Chirac. J’ai voté pour Delanoë, qui est mon modèle d’apaisement, de sensibilité. Chacun dans leur style, ils ont bien traité Paris », déclare-t-elle. L’ancien président du RPR Jacques Chirac a été maire de Paris de 1977 à 1995 et Bertrand Delanoë de 2001 à 2014.

Affirmant être « et de droite, et de gauche », elle affirme que sa « marque de fabrique c’est d’apaiser, de rassembler et de faire adhérer ». « Mes deux concurrentes, Anne Hidalgo et Rachida Dati, chacune avec son style, sont beaucoup plus dans l’affrontement que moi. Plus clivantes », soutient Agnès Buzyn.

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