Abdelghani Merah a aussi des mots très durs contre leur père, Mohamed Benalel Merah, qui a déposé le 11 juin une plainte pour le meurtre de Mohamed Merah.
"L’attitude de mon père est totalement indécente, sa plainte est extravagante", dit Abdelghani Merah dans cet entretien publié mardi.
"C’est une honte totale. Son combat n’est pas le mien. Il devrait s’interroger sur ses propres erreurs qui ont abouti à faire de son fils un monstre rempli de haine", dit-il. "Où était-il durant toutes ces années où nous avions besoin de lui ? Et quand son fils était retranché dans son appartement, a-t-il proposé de venir négocier sa reddition ?", dit-il.
Il explique avoir voulu parler parce qu’il a été touché qu’Albert Chennouf, père d’un des parachutistes tués le 15 mars à Montauban, n’a pas exprimé de haine malgré la douleur.
"J’aurais aimé avoir un père de cette envergure. Il est à la recherche de la vérité, je l’aiderai comme j’aiderai toutes les familles à faire la lumière sur cette tragédie qui aurait pu être évitée", dit Abdelghani Merah.
Il ne s’étend pas sur la manière dont on aurait pu, selon lui, empêcher Mohamed Merah d’exécuter froidement trois parachutistes, trois enfants juifs et un père entre le 11 et le 19 mars, sinon pour dire que "les alertes n’ont pas fonctionné".
"Aujourd’hui, je voulais simplement présenter mes condoléances aux familles des victimes. Je ne demande pas pardon, parce que ce qu’a fait mon frère Mohamed est impardonnable. Il a commis des crimes racistes, c’est un Anders Breivik français", l’extrémiste de droite jugé pour la mort de 77 personnes en Norvège.
Mohamed Merah était le dernier d’une fratrie de cinq enfants, que leur père a laissés en France avec leur mère pour retourner en Algérie. Un autre frère, Abdelkader, est mis en examen pour complicité d’assassinats et écroué.