«L’ambassade des États-Unis en Turquie informe les citoyens américains qu’il existe des menaces crédibles (d’attaques) contre les zones touristiques, notamment les places publiques et les quais à Istanbul et Antalya», a indiqué l’ambassade dans un message publié sur son site internet.
«Nous vous prions de faire preuve d’une extrême prudence si vous vous trouvez à proximité de telles zones», ajoute ce message.
Vendredi soir, Israël a émis un message équivalent à destination de ses citoyens séjournant actuellement en Turquie, les pressant de quitter le pays en raison de «risques immédiats» d’attentats.
Il y a exactement trois semaines, un kamikaze s’est fait exploser dans une artère commerçante du coeur d’Istanbul, tuant quatre touristes étrangers dont trois citoyens israéliens. Cette attaque a été attribuée par le gouvernement islamo-conservateur turc au groupe djihadiste État islamique (EI).
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d’alerte renforcée en raison d’une série inédite d’attaques attribuées à l’EI ou liées à la reprise du conflit kurde.
En février et en mars, deux attentats à la voiture piégée ont fait une soixantaine de victimes dans le coeur de la capitale turque Ankara. Ils ont été revendiqués par les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupe radical et dissident du PKK, qui mène depuis 1984 contre l’État turc une rébellion qui a déjà causé plus de 40 000 morts.
Le groupe EI est soupçonné d’avoir commis plusieurs attentats sur le sol turc depuis l’été. Le plus meurtrier d’entre eux, perpétré par deux kamikazes le 10 octobre, avait tué 103 personnes qui participaient à une manifestation prokurde à Ankara.
Longtemps soupçonnée de complaisance envers les groupes rebelles radicaux hostiles au régime de Damas, la Turquie a rejoint l’été dernier la coalition internationale anti-djihadiste et multiplie depuis les arrestations dans les milieux djihadistes.