Maroc: les chamailleries interminables entre Istiqlal et PJD lassent

Les chamailleries et autres disputes entre partis ou hommes politiques font partie de tout paysage et de toute vie politique. Parfois, voire souvent, on touche le fond. C’est le cas du parti de l’Istiqlal (conservateur) et du PJD (islamiste). Il faut dire que la barre a été placée assez haut.

Maroc: les chamailleries interminables entre Istiqlal et PJD lassent
Depuis le 11 mai dernier, date de l’annonce de sa décision de se retirer du gouvernement présidé par le Péjidiste Benkirane, c’est la guerre à couteaux tirés entre le parti de la Balance (Istiqlal) et celui de Lampe (PJD). Toute forme de courtoisie avalée, le ton est à la vindicte. les noms d’oiseaux volent bas et les attaques deviennent plus personnelles.

Il ne se passe pas un jour sans que les deux camps, qui continuent pourtant de siéger au gouvernement en attendant l’arbitrage royal, se jettent à la figure des amabilités peu amènes et indignes de la responsabilité qui est la leur.

Force est de constater que le populisme du Secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat, n’a rien à envier à celui de Benkirane. Les deux responsables politiques, tout comme leurs états-majors, s’accusent et s’insultent par médias interposés ou à coup de réunions publiques, offrant un spectacle déplorable, consternant et…lassant.

Samedi dernier à Tanger, Hamid Chabat qualifie le gouvernement auquel son parti participe de "gouvernement du Hezbollah" libanais. Rien que ça ! Il dénonce aussi le "double discours" du Premier ministre Benkirane, "dictateur à la pensée stalinienne", et raille son incapacité à présenter la moindre réforme. Il le somme même d’accepter un débat télévisé en direct pour s’expliquer les yeux dans les yeux et permettre ainsi aux Marocains de déterminer quels sont "les véritables crocodiles et démons" que Benkirane ne cesse effectivement d’invoquer et d’accuser de vouloir torpiller son action.

"Chabat se comporte en épouse offensée. Il quitte le domicile conjugal mais laisse la porte ouverte pour des réconciliations », jubile un membre du PJD.

Cette grave crise gouvernementale laissera certainement des traces. Elle porte à la fois atteinte au capital confiance des partis politiques et risque de creuser encore plus le fossé entre les jeunes et la chose politique par le spectacle consternant de ces "élites" politiques.

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