A deux semaines de la fin de 2012, les deux pays ont témoigné, non seulement dans le discours mais par les engagements pris, les accords signés et leur feuille de route commune pour l’avenir, de la solidité de leurs liens multiformes, de leurs engagements réciproques à aller de l’avant.
La Réunion de Haut Niveau co-présidée les 12 et 13 décembre par le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault et son homologue Abdelilah Benkirane, est venue confirmer la pérennité de l’amitié, la solidité du climat de confiance et la volonté proclamée de part et d’autre de consolider la maison commune France-Maroc, l’imbrication des destinées et le pari de semer davantage de germes pour une croissance partagée.
Dès le 24 mai 2012, et le président Hollande à peine investi, le Roi Mohammed VI était le premier chef d’Etat à être reçu par le nouveau locataire de l’Elysée, marque éclatante de cette relation privilégiée qu’il fallait aussitôt confirmer et développer sans attendre.
La feuille de route était ainsi tracée. Le président Hollande l’aura dit clairement: "réaffirmer son attachement à l’amitié entre la France et le Maroc et souligner son caractère exceptionnel grâce aux nombreux liens entre nos deux pays".
Le chef de l’Etat français avait également "salué le processus de réforme démocratique, économique et sociale en cours dans le Royaume à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI" et déclaré solennellement que La France "se tient aux côtés du Maroc dans la voie qu’il a choisie de modernisation économique et d’approfondissement de l’Etat de droit".
Avec ce premier entretien et la poignée de mains immortalisée par les photographes sur le perron de l’Elysée, Rabat et Paris ont voulu vite témoigner du "caractère exceptionnel" de leurs relations et de "la densité du dialogue politique bilatéral", comme l’a souligné le président François Hollande.
Après le défilé de cinq ministres du gouvernement français durant l’été, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault réserva au Maroc sa première visite dans un pays du sud de la Méditerranée. Un déplacement qui n’avait rien de protocolaire et qui englobait non seulement les poids lourds de son cabinet, mais aussi les acteurs essentiels de la dense relation bilatérale: entrepreneurs de gros calibre et parlementaires.
Cette visite en prélude à celle que le président Hollande sera "heureux d’effectuer" au Maroc au début de l’année 2013, a confirmé le caractère constant, dense et profond des relations multiformes marquées à jamais du sceau de l’excellence.
Le Roi Mohammed VI a souligné, à juste titre lors de l’audience accordée à M. Ayrault, le caractère distingué et dense de ce partenariat, doublé de la pleine disposition des deux parties à le renforcer et l’approfondir davantage, au service du développement socio-économique durable.
Le Souverain n’a pas manqué de se féliciter de la qualité du dialogue stratégique établi entre le Maroc et la France et qui se décline en une concertation fructueuse entretenue entre le Roi et le Président français François Hollande sur les thématiques bilatérales, régionales et internationales, une concertation qui va culminer, au début de l’année prochaine, par la visite d’Etat au Maroc du président français.
Un nouveau rendez-vous qui permettra de consolider l’élan insufflé par la visite de M. Ayrault, marquée par la signature de 13 accords et de prêts de 280 millions d’euros, afin qu’à l’avenir le partenariat maroco-français soit "revigoré, davantage sectoriel et à contenu concret".
Quant au volet politique, le dialogue de haut niveau est appelé à se poursuivre dans un esprit de concertation et de convergences de vues sur les questions diplomatiques phares, aussi bien sur le dossier syrien, le Mali que de l’avenir du processus israélo-palestinien.
Une concertation aussi bien sur le niveau bilatéral que sur le plan multilatéral, notamment au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU, où le Maroc siège depuis un an et qu’il préside durant le mois de décembre.