En réponse à une question sur l’offre touristique au Maroc, lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, Mme Ammor a précisé que les recettes touristiques à fin mars 2023 ont atteint 25 milliards de dirhams (MMDH), en hausse de 51% comparativement à 2019. Et de noter que 70% de touristes sont en provenance du marché européen. S’agissant des destinations les plus sollicitées, 60% des touristes manifestent une préférence pour les villes de Marrakech et Agadir. Aussi, Mme Ammor a fait savoir grâce au plan d’urgence de 2 MMDH, le Maroc a réussi, pour la première fois, d’atteindre 93 MMDH de recettes touristiques en 2022, en hausse de 16% par rapport à 2019, ajoutant que les nuitées dans les établissements d’hébergement touristique classés (EHTC) se sont élevées à 19 millions, en croissance de 192% comparativement à 2021. D’après elle, le tourisme interne a atteint une proportion de 42% de ces nuitées, contre 31% durant la période d’avant la crise liée au covid-19. Parallèlement, Mme Ammor a rappelé la feuille de route 2023-2026 qui est dotée d’une enveloppe budgétaire de 6,1 MMDH pour attirer 17,5 millions de touristes, générer 120 MMDH de recettes en devises, créer 200.000 nouveaux emplois directs et indirects, et repositionner le tourisme en tant que secteur de base de l’économie nationale.
Elle a, dans ce sens, relevé que pour atteindre ces objectifs, cette feuille de route vise à transformer le secteur à travers l’adoption d’une nouvelle vision de l’offre touristique axée sur l’expérience client via 9 filières thématiques et 5 filières transverses, outre l’élaboration d’un plan pour doubler la capacité du transport aérien et renforcer la commercialisation et le marketing, avec une attention particulière accordée à la digitalisation.
Il est aussi question de diversifier les produits d’animation et de divertissement culturels, tout en favorisant l’émergence de petites et moyennes entreprises actives et modernes, ainsi que de réhabiliter les hôtels, créer de nouvelles capacités d’hébergement, et développer le capital humain, à travers un cadre attractif de formation et de gestion des ressources humaines, afin d’améliorer la qualité du secteur et d’offrir de meilleures perspectives d’emploi aux jeunes.
Ainsi, en vue d’assurer le succès et la concrétisation de cette feuille de route, une nouvelle gouvernance a été adoptée à travers la création d’une commission nationale interministérielle du tourisme sous la présidence du Chef du gouvernement, composée des parties signataires de l’accord-cadre, ainsi que la création de deux commissions nationales, la première en charge du transport aérien, et la seconde du produit touristique, et de 12 commissions de suivi des plans régionaux, sous la présidence des Walis des régions, a relevé la ministre, rappelant que son département avait déjà commencé le déploiement des rencontres régionales à Marrakech, Casablanca et Agadir.