Marine Le Pen dénonce un « mensonge d’Etat » sur l’Arabie et le Qatar

Marine Le Pen a qualifié mardi de « mensonge d’Etat » les relations privilégiées que la France maintient avec des pays comme le Qatar et l’Arabie saoudite qui, selon elle « aident, arment, financent le fondamentaliste islamiste ».
Quelques jours après les attaques djihadistes qui ont fait vingt morts, dont les trois assaillants, la présidente du Front national a estimé qu’il fallait « d’urgence revoir la politique étrangère de la France » à l’égard de ces deux Etats.

"Lorsque l’on voit M. Fabius et M. Nicolas Sarkozy venir nous dire, contre tous les éléments de renseignement de tous les pays sérieux, que le Qatar n’a rien à voir avec le soutien ou avec l’armement des fondamentalistes islamistes, je crois qu’il s’agit d’un véritable mensonge d’Etat", a-t-elle dit lors d’une conférence de presse au Parlement européen.

Le ministre français des Affaires étrangères a déclaré lundi sur France Inter que les accusations contre le Qatar, "après vérification par les services", étaient infondées mais que "si elles apparaissaient fondées nous changerions radicalement nos relations avec le Qatar".

L’ancien président français a quant à lui demandé sur RTL si l’on pouvait juger crédible que François Mitterrand, Jacques Chirac, François Hollande et lui-même aient des relations d’"amitié avec le Qatar si le Qatar finançait le terrorisme"?

Pour Marine Le Pen, à un moment donné, il faudra se poser des questions. Est-ce qu’on continue à vendre des armes au Qatar et à l’Arabie saoudite?"

Elle a également estimé que le Qatar, actionnaire du club de football Paris Saint-Germain et d’entreprises stratégiques, ne devrait "pas pouvoir investir en France".

FIN DE L’AUSTERITE

La présidente du FN a ironisé sur l’attitude du gouvernement français, qui parle selon elle de terrorisme au lieu de s’en prendre clairement au fondamentalisme islamiste.

"Le terrorisme est un moyen. Derrière ce terrorisme, il y a une idéologie que nous nous devons évidemment de nommer", a-t-elle dit, dénonçant "la fable qui consiste à dire que l’Europe nous protège du fondamentalisme islamiste".

"L’Europe au contraire nous affaiblit", a-t-elle dit en stigmatisant l’ouverture des frontières et les politiques d’austérité, responsables selon elle des baisses d’effectifs dans la police et les forces armées.

Elle a appelé à un "désarmement des banlieues".

"Ce sont des centaines, voire des milliers d’armes qui circulent dans les banlieues françaises. Aujourd’hui, une Kalachnikov se négocie 100 euros", a-t-elle ajouté.

La présidente du Front national a également estimé qu’il y avait "urgence" à réfléchir au traitement politique des renseignements dont dispose la France sur les fondamentalistes islamistes présents sur son sol et à mettre en ÷uvre la déchéance de la nationalité pour les binationaux qui sont partis combattre ou s’entraîner à l’étranger.

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