Macron attaque la « combine » de Le Pen avec Dupont-Aignan

Emmanuel Macron a épinglé samedi la "combine" de Marine Le Pen avec Nicolas Dupont-Aignan, destinée, selon lui, à régler les "problèmes de crédibilité" de la candidate FN et de "financement" de son allié souverainiste.
Interrogé lors d’une visite dans une exploitation agricole d’Usseau (Vienne) sur la promesse de sa rivale de nommer le président de Debout la France comme Premier ministre si elle est élue présidente, M. Macron a déclaré que cela lui "semble être une combine d’appareil qui a vocation à régler les problèmes de crédibilité de Marine Le Pen, qui n’a pas d’équipe autour d’elle, et les problèmes de financement de M. Dupont-Aignan".

"Ça n’est ni plus ni moins que cela et ce n’est pas grave", a poursuivi le candidat d’En Marche!. Mais "est-ce qu’on peut penser une seule seconde que ce que vit la campagne, la ruralité, va être réglé par la combine de M. Dupont-Aignan et Mme Marine Le Pen ? Non", a ajouté l’ancien ministre de l’Économie. Le programme du FN, "il propose de remettre la retraite à 60 ans, d’augmenter le nombre de fonctionnaires, de tout augmenter! Et de baisser les impôts! C’est de la finance magique", a raillé M. Macron.

"Personne ne le dit mais à un moment quelqu’un va payer. La ruralité est un monde de bon sens. Donc soit il y a des impôts cachés, et ils vont vous arriver. Soit ça veut dire que ce sont vos enfants qui vont le payer. Bon courage", a-t-il poursuivi. "Est-ce qu’en un seul point le projet de Mme Le Pen répond aux problèmes du quotidien" des agriculteurs ? "Non. Il le rendra plus difficile. Je veux leur ouvrir les yeux", a insisté le candidat d’En Marche!. Soulignant que "nos agriculteurs produisent pour grande partie à l’export" et "ont besoin des aides européennes", il s’est ainsi élevé contre "le projet de fermeture des frontières" de la candidate FN.

"On est mort sans l’Europe, on ne peut pas faire sans", a abondé en écho un agriculteur à ses côtés. M. Macron en a profité pour rappeler quelques points de son programme pour la ruralité, comme "développer fortement la fibre et la téléphonie mobile sur les territoires dans les 18 mois qui suivent l’élection" ou "doubler le nombre des maisons de santé". Il a également renouvelé son souhait de lancer des "États généraux de l’alimentation dès le début du quinquennat" et un "plan d’investissements agricole de 5 milliards d’euros".

Avec AFP

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