L’Université a précisé dans un communiqué avoir choisi de suspendre cet essai jusqu’à ce que l’Agence britannique du médicament (MHRA) donne son avis final sur ces potentiels effets secondaires.
« Bien qu’il n’y ait aucun problème de sûreté dans l’essai clinique pédiatrique, nous attendons des informations supplémentaires de la MHRA sur son examen de rares cas de thrombose/thrombocytopénie qui ont été rapportés chez des adultes, avant de procéder à d’autres vaccinations dans le cadre de l’essai », a souligné l’université.
De son côté, le directeur d’Oxford Vaccine Group, Andrew Pollard, co-développeur du vaccin avec AstraZeneca a déclaré que « l’équipe de recherche sur le vaccin attend d’avoir plus d’informations » à ce sujet. En attendant, « aucun problème de sûreté » n’a été identifié dans le processus, a-t-il précisé.
Le vaccin de l’Université d’Oxford développé en partenariat avec AstraZeneca a été au cœur d’une vive polémique ces dernières semaines, après sa suspension par une quinzaine de pays européens par crainte qu’il ne soit derrière la formation de caillots sanguins chez certaines personnes qui l’ont reçu.
Au Royaume-Uni, sept personnes ayant reçu ce sérum sont décédées suite à ces caillots sanguins, sur un total de 30 cas identifiés jusqu’ici, avait annoncé samedi le régulateur britannique des médicaments.
Il n’est toujours pas clair s’il s’agit simplement d’une coïncidence ou d’un véritable effet secondaire du vaccin. Cependant, des inquiétudes ont conduit des pays comme l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et le Canada, à restreindre l’utilisation du vaccin uniquement aux personnes âgées.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime toujours que les bénéfices de ce vaccin continuent à l’emporter sur ses risques.