Le bilan quotidien des morts est l’un des plus élevés au monde. Selon l’Université Johns Hopkins, le record enregistré en 24 heures revient aux États-Unis, avec 4.476 décès compilés le 12 janvier dernier.
Jusque-là le record de décès quotidiens au Brésil a été compilé le 31 mars (3.869).
Le ministère brésilien de la Santé a fait état de 86.979 nouvelles infections, portant le total cumulé des cas positifs à 13.100.580, à un moment où le pays est confronté à la pire phase de la pandémie, avec un système de santé publique au bord de l’effondrement.
Le Brésil est le deuxième pays avec le plus de décès et de cas confirmés, juste derrière les États-Unis. Les données confirment une aggravation de la pandémie dans ce pays de 212 millions d’habitants, où la campagne de vaccination, qui a débuté le 17 janvier, se poursuit à un rythme lent, puisque seulement 10% de la population ont reçu la première dose.
Sao Paulo, l’État le plus riche et le plus peuplé du Brésil (46 millions d’habitants), a à nouveau enregistré mardi un nouveau record de décès quotidien de 1.389.
Près de 90% des unités de soins intensifs de la région de Sao Paulo sont occupées et dans la capitale du même nom, compte tenu de la croissance du nombre de décès, les autorités locales ont été contraintes d’autoriser les enterrements de nuit et de louer des bus scolaires pour transporter les corps.
La même situation est pratiquement vécue dans les 26 autres états du pays, où le réseau public des hôpitaux est à la limite de sa capacité et souffre également du manque de médicaments essentiels pour l’intubation des patients les plus graves.
L’inquiétude est nourrie aussi par la circulation de variants du coronavirus considérés comme plus contagieux, comme celui qui a émergé dans l’état d’Amazonas (nord), connu sous le nom de P.1.
La Fondation Oswaldo Cruz (Fiocruz), centre de recherche de référence en Amérique latine, a averti mardi dans son dernier bulletin que la pandémie « pourrait rester à des niveaux critiques tout au long du mois d’avril », ce qui mettrait encore plus de pression sur le système de santé publique déjà quasiment effondré.