"C’est vrai que nous avons besoin d’aide de la communauté internationale dans notre guerre contre le terrorisme et il est vrai que nous en avons déjà reçue. Mais nous ne parlons pas d’intervention internationale", déclare-t-il à la presse.
L’intervention de troupes au sol est "contraire à nos principes. C’est pourquoi, nous souhaitons l’éviter", explique M. Sarraj dont le gouvernement est reconnu par la communauté internationale et a reçu le soutien des anciennes autorités qui contrôlaient la capitale Tripoli et de milices armées dans l’ouest du pays.
"Nous avons besoin en revanche d’images satellites, de renseignements, d’aides techniques… Pas de bombardements", ajoute-t-il.
Pour reconstruire le pays, "notre démarche repose sur trois piliers: l’économie, la sécurité et l’Accord national, qui prévoit l’unité et la réconciliation du pays. Nous savons très bien que les malentendus entre les différentes parties ont failli causer la division du pays. Mais nous travaillons aujourd’hui à l’unifier", affirme-t-il.
Pour le Premier ministre, la "victoire totale sur l’EI à Syrte est proche". "Nous pourrons ainsi prendre le contrôle de toutes ces zones qu’il a investies. Nous espérons aussi que cette guerre contre le terrorisme puisse unir la Libye. Mais elle sera longue. Et la communauté internationale le sait", avertit-il.
Les forces du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) ont annoncé samedi avoir repris à l’EI une importante base aérienne près de Syrte, le fief des terroristes situé à 450 kilomètres à l’est de Tripoli.