Libye: l’ONU lance un « appel urgent » pour la libération des migrants détenus

L’ONU a lancé vendredi un "appel urgent" pour la "libération immédiate" et "l’évacuation" des réfugiés et migrants en détention et "pris entre deux feux" en Libye, demandant des "couloirs humanitaires" pour évacuer les plus vulnérables du pays.

"Plus de 1.500 réfugiés et migrants seraient piégés dans des centres de détention où les hostilités font rage", a indiqué le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué.

"Les risques pour leur vie augmentent d’heure en heure. Il est urgent de les mettre à l’abri. C’est une question de vie ou de mort", a déclaré le chef du HCR, Filippo Grandi, cité dans le communiqué.

"A la lumière de l’aggravation dramatique de la situation sécuritaire dans la capitale libyenne", le HCR "demande de toute urgence la libération immédiate" de ces réfugiés et migrants qui se trouvent dans des lieux de détention, dont "bon nombre (…) se trouvent dans des zones où les combats se poursuivent".

"Le HCR lance un appel urgent pour la libération et l’évacuation des réfugiés détenus pris entre deux feux en Libye", a-t-il insisté.

L’organisation appelle "la communauté internationale à plaider auprès de toutes les parties au conflit pour qu’elles respectent les obligations juridiques internationales et appuient les mesures visant à mettre fin à la détention, tout en apportant des solutions aux personnes emprisonnées en Libye, y compris des couloirs humanitaires pour évacuer les plus vulnérables du pays".

Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, a lancé le 4 avril une offensive pour s’emparer de Tripoli, siège du gouvernement d’union nationale (GNA), dirigé par Fayez al-Sarraj et reconnu par la communauté internationale.

Avec son Armée nationale libyenne (ANL), non reconnue sur le plan international, le maréchal Haftar espère étendre son emprise sur l’ouest de ce pays pétrolier, alors qu’il contrôle déjà l’est et –plus récemment– le sud.

En face, les forces pro-GNA affirment être déterminées à mener une contre-offensive généralisée.

Depuis l’escalade du conflit en Libye la semaine dernière, plus de 9.500 personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, selon le dernier décompte du HCR.

"A ce jour, une seule réinstallation facilitée par le HCR de 150 réfugiés vulnérables du centre de détention d’Ain Zara" vers un centre de rassemblement, appelé GDF, a été possible, a indiqué le HCR.

Les efforts déployés par le HCR pour obtenir des transferts supplémentaires de réfugiés vulnérables en provenance d’autres centres de détention ont été entravés par des problèmes d’accès et de sécurité.

En outre, 728 réfugiés et migrants détenus dans le centre de Qasr Bin Ghasheer, et que le HCR souhaitait transférer vers le centre de détention de Zintan, loin des affrontements, ont refusé d’être déplacés, demandant à être évacués hors de Libye.

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