Boualem Sansal, qui s’est présenté seul ce jeudi à son procès, est poursuivi par le régime politico-militaire algérien pour des propos portant « atteinte à l’intégrité du territoire national ».
« Rien n’est transparent, rien n’est officiel dans cette procédure depuis le début. Boualem n’a pas accès à ses avocats, nous n’avons pas accès au dossier », dénonce son avocat François Zimeray, qui décrit un « procès fantôme ».
L’avocat rappelle avoir saisi les organes compétents du Haut commissariat des droits de l’Homme aux Nations unies d’une plainte contre l’Algérie.
« Le propre d’une justice est d’être publique, contradictoire, avec des droits de la défense respectés, et aucune de ces règles fondamentales sans lesquelles il ne peut y avoir de procès équitable n’a été respectée », ajoute Me Zimeray.
La « détention arbitraire » en Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, ainsi que « sa situation de santé (…) nous préoccupe beaucoup », avait déploré, vendredi 28 février, Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Porto.
« Je considère que c’est aussi un des éléments qu’il faut régler (avec Alger) pour que la confiance soit pleinement rétablie » entre les deux pays, avait ajouté le président français, en visite d’État au Portugal.