L’UpM alerte sur la disparition accélérée des glaciers euro-méditerranéens

L’Union pour la Méditerranée (UpM) a mis en garde contre la fonte rapide des glaciers euro-méditerranéens, un phénomène qui aggrave les déséquilibres climatiques et hydriques dans la région.

Dans un communiqué rendu public à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau (22 mars), l’UpM souligne que « les glaciers des Alpes et des Pyrénées, parmi les plus touchés d’Europe, ont reculé de 40 % en un quart de siècle », rappelant que leur disparition progressive aggrave les risques d’inondations, de sécheresses et d’érosion côtière.

Selon l’organisation, le réchauffement climatique en Méditerranée progresse 20 % plus vite que la moyenne mondiale, et la hausse des températures a déjà dépassé le seuil de 1,5°C fixé par l’Accord de Paris. Cette évolution préoccupante menace les ressources en eau, avec plus de 250 millions de personnes susceptibles de souffrir de pénurie d’ici 2040.

L’UpM avertit également que l’élévation du niveau de la mer, qui progresse de 2,8 mm par an, pourrait atteindre un mètre d’ici 2100, exposant 20 millions de personnes à des déplacements forcés, selon les données du réseau MedECC de climatologues euro-méditerranéens.

Face à cette urgence, l’Union appelle à des solutions intégrées associant eau, énergie, alimentation et écosystèmes, et insiste sur la nécessité d’accroître les efforts d’atténuation et d’adaptation pour renforcer la résilience des territoires.

Dans cette perspective, l’organisation tiendra un événement dédié à la Méditerranée lors de la Conférence des Nations Unies sur les océans en juin à Nice, afin de mobiliser les acteurs régionaux autour de la préservation des ressources marines, fait savoir la même source.

L’UpM mettra également en avant le Partenariat bleu pour la Méditerranée, une initiative visant à favoriser les investissements durables dans l’économie bleue. Les premiers projets, prévus au Maroc, en Égypte et en Jordanie, bénéficieront d’un fonds multidonateurs visant à mobiliser 1 milliard d’euros.

Le secrétaire général de l’UpM, Nasser Kamel, cité dans le communiqué, a affirmé que « La crise climatique et environnementale menace directement la sécurité de l’eau, les écosystèmes côtiers et les populations de notre région ».

« Il est impératif d’agir collectivement pour réduire nos émissions et promouvoir des solutions durables », a-t-il affirmé, réitérant l’engagement de l’UpM à impulser des réponses concertées face à ces défis majeurs.

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