«Le vote de ce soir n’est en aucun cas la fin de ce combat», a précisé le président Obama dans un communiqué mardi soir. «Nous allons travailler avec le sénateur Reid (Harry, chef de la majorité du Sénat) pour nous assurer que les propositions individuelles de ce plan puissent faire l’objet d’un vote aussi rapidement que possible», a-t-il ajouté.
De son côté, le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, interrogé sur la chaîne Bloomberg Television pour savoir si les républicains faisait courir un danger de récession en actionnant leur minorité de blocage au Sénat a répondu: «absolument». «Si le Congrès n’agit pas, cela sera parce que les républicains ont décidé de ne rien faire pour aider l’économie», a-t-il ajouté.
Présenté début septembre, le plan de M. Obama prévoit des investissements dans les infrastructures et des réductions d’impôts pour la classe moyenne et les PME. Le président assure que ces mesures permettront de créer 1,9 million d’emplois et de faire baisser le taux officiel de chômage de 9,1 à 8,1%.
Les républicains se sont élevés contre certains aspects du plan, mais aussi son financement visant les Américains les plus riches. La semaine dernière, le chef démocrate du Sénat, Harry Reid, avait annoncé une taxe de 5,6% pour les Américains gagnant plus d’un million de dollars par an, pour financer le plan.
S’exprimant devant des syndicalistes mardi à Pittsburgh (Pennsylvanie), M. Obama a estimé que le vote du Sénat constituait un «moment de vérité» pour les élus. Et il a une nouvelle fois appelé ses compatriotes à «faire savoir (aux membres du) Congrès pour qui ils travaillent».
Mais le chef des républicains au Sénat, Mitch McConnell, a riposté en affirmant que «les démocrates ont élaboré ce projet de loi pour le faire échouer, dans l’espoir de jeter l’opprobre sur ceux qui voteraient contre».
Le président s’est ensuite rendu en Floride où il a une fois de plus plaidé pour l’adoption de ses propositions sur l’emploi par le Congrès.
La Floride et la Pennsylvanie sont des États stratégiques en vue de la présidentielle de novembre 2012. M. Obama tente de convaincre les électeurs du bien-fondé de sa stratégie économique, un point noir de son bilan dans les sondages d’opinion.
Depuis qu’il a présenté son plan, M. Obama a parcouru les États-Unis de long en large, adoptant au besoin un ton populiste pour appeler ses compatriotes à faire pression sur le Congrès.
«Les Américains sont d’accord avec des experts économiques de toutes les obédiences qui affirment que (ce projet de loi) créera immédiatement des emplois et mettra davantage d’argent dans la poche des Américains moyens», a estimé le stratège électoral de M. Obama, David Axelrod.