Des pannes sporadiques ont aussi affecté des utilisateurs en Amérique du Nord, sans que ‘RIM’ n’ait donné jusqu’ici d’explication très précise… Une panne d’un serveur londonien a d’abord été soupçonnée, avant que soit évoquée le ‘plantage’ d’un commutateur (sorte de centre d’aiguillage), ce qui aurait créé un gros embouteillage de données. Malheureusement pour le groupe, les procédures de secours ne semblent pas avoir fonctionné pour délester le commutateur défaillant…
Cette panne, le deuxième incident de ce type depuis 2009, tombe bien mal pour le Blackberry, en perte de vitesse par rapport à ses concurrents, à commencer par l’iPhone d’Apple. Sur fond de plongeon de 58% du cours de Bourse depuis janvier, la direction fait aussi face à une fronde d’actionnaires, qui réclament une cession du groupe, après l’échec du lancement de la tablette "Playbook" et l’érosion des bénéfices du groupe (un profit net de 329 M$ au 2ème trimestre contre 797 M$ un an plus tôt).
Les actionnaires rebelles, emmenés par le fonds JFC (Jaguar Financial Corp) réclament une cession, une fusion ou une vente par appartements de RIM. Hier, JFC a ainsi estimé avoir fédéré des actionnaires représentant 8% du capital du groupe. Dans un entretien publié par l’agence ‘Bloomberg’, le patron de JFC, Vic Alboini, a précisé être en négociations pour convaincre des investisseurs possédant 4% de parts supplémentaires, ce qui porterait le poids des frondeurs à 12%. Cette déclaration a contribué à un rebond de plus de 5% de l’action RIM, hier soir à Wall Street, dans l’espoir d’une prochaine opération financière…
Le ‘Wall Street Journal’ évoquait en début de semaine une possible cession à l’opérateur mobile britannique Vodafone, tandis que d’autres rumeurs évoquaient un intérêt de la part de Microsoft, qui a pourtant déjà un partenariat avec le finlandais Nokia…