"Notre planète change de manière dramatique en raison du changement climatique : la tendance générale est un océan plus chaud", a affirmé la secrétaire générale adjointe de l’OMM, Elena Manaenkova, lors d’une récente réunion consacrée à ce phénomène. El Nino est un courant équatorial chaud du Pacifique, qui se traduit par une nette hausse de la température de l’eau en surface. Survenant tous les 4 ou 5 ans, ces épisodes climatiques provoquent tempêtes et inondations dans le monde.
Quelque 60 millions de personnes ont besoin d’aide en raison des dégâts occasionnés par le phénomène El Nino, mais le manque d’argent pourrait menacer la livraison de nourriture, selon les Nations unies. "Ce phénomène naturel d’El Niño et le changement climatique dû aux humains peuvent interagir et entraîner des modifications mutuelles, quelque chose que nous n’avons jamais connu avant", a ajouté Mme Manaenkova. Pour le chef du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNISDR), Robert Glasser, il est trop tôt pour évaluer l’impact complet de l’actuel épisode El Niño. Toutefois, a-t-il noté, "certains pays sont plus exposés économiquement aux phénomènes liés à El Niño, tandis que l’impact sur les gens et leurs moyens de subsistance est plus élevé dans les pays à faibles revenus et dans les petits Etats insulaires".
"Le phénomène fait apparaître le fossé en termes de ressources requises pour que les pays se préparent et réduisent l’impact d’El Nino", a-t-il ajouté. L’ONU estime que 3,6 milliards de dollars doivent être mobilisés pour faire face aux besoins créés par El Nino. L’épisode 2015-2016 a été l’un des plus violents et a causé des dégâts dans 13 pays, en Afrique, en Asie-Pacifique et en Amérique centrale et du sud.