Le Maroc : un pays émergent
Le Maroc célèbre le 30 juillet le treizième anniversaire de l’intronisation du roi Mohammed VI. Dans un contexte de mondialisation accélérée, ces années ont été marquées par des évolutions considérables sur le plan économique, grâce à une stabilité politique assurée par le consensus autour de la monarchie.
II faut observer que le pays a plutôt bien résisté à la crise internationale en conservant de bons résultats dans l’industrie du tourisme et, grâce à sa stabilité et à ses compétences, le pays continue à attirer les grands investisseurs étrangers, comme le montrent l’installation de Renault dans la région de Tanger ou l’investissement du groupe agroalimentaire français Danone dans la Centrale laitière marocaine.
En outre, selon les experts internationaux, l’attractivité du Maroc pour les investissements étrangers directs devra également se renforcer à long terme. Sur le plan agricole, l’une des richesses du pays, l’effort de modernisation se poursuit (Plan vert) tandis que le dynamisme industriel (Plans Émergence) ne se dément pas.
Ainsi, le complexe sidérurgique Maghreb Steel de Mohammedia, qui propose une riche gamme de produits utilisés notamment dans le secteur des BTP et de l’électroménager, place le Maroc dans le cercle des grands pays producteurs d’acier et vient répondre à une demande croissante pour des produits d’acier de qualité supérieure. La production de ce grand complexe est orientée vers le marché européen, africain et asiatique.
D’autres secteurs, comme l’industrie pharmaceutique, l’industrie chimique (autour du phosphate), l’électronique, le secteur bancaire et de la finance constituent également des atouts non négligeables.
Un chef de file pour les énergies renouvelables
Surtout, le Maroc a su investir dans les secteurs d’avenir. Le Roi a impulsé un gigantesque plan de développement des énergies renouvelables, qui devrait permettre de réduire sensiblement la facture énergétique et, à terme, d’être un pays leader dans ce domaine et même un exportateur d’énergie à destination des pays européens.
En juin, a eu lieu de l’inauguration, à Ouarzazate, de la plus grande installation thermosolaire du monde. Cette installation qui devrait démarrer en 2014 est le premier site du plan solaire marocain initié par l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (MASEN), qui représentera au total un investissement de 70 milliards de dirhams (environ 6,4 milliards d’euros) pour la réalisation de cinq centrales d’une puissance totale de 2 000 MW.
Parallèlement au plan solaire, cinq projets de parcs éoliens de 720 MW sont en chantier pour une mise en service courant 2012. Grâce aux vents maritimes, le Maroc table sur un important gisement d’énergie éolienne d’un potentiel de 6 000 MW environ. Il faut également mentionner le grand projet européen Desertec pour la région Mena, qui démarre en 2012 au Maroc et vise à construire un site de 500 MW sur une surface de 12 km◊, pour un coût de 2 milliards d’euros.
En même temps, la production d’énergie hydraulique sera renforcée, avec la construction de deux centrales de nouvelle génération, d’une puissance de 550 W, venant s’ajouter aux 26 centrales que compte le Royaume.
La stabilité est un atout considérable
Ces réalisations et ces projets ambitieux, mais aussi l’action en faveur du développement humain et la lutte contre la pauvreté dans le cadre du programme INDH, permettent au Maroc, qui a multiplié son PIB par 2,3 en l’espace de dix ans, de se placer dans le groupe des pays émergents. Lors d’une conférence à Bruxelles sur le thème "Europe et printemps arabe", le 31 mai 2012, le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Philippe de Fontaine Vive Curtaz pouvait noter que l’évolution tranquille initiée par le Roi Mohammed VI "rassure et donne confiance" aux investisseurs.
C’est ainsi que le dynamisme économique, avec un bon taux de croissance prévu durant les quatre prochaines années, vient consolider une exception marocaine que l’on a pu constater sur le plan politique, avec une évolution dans une remarquable stabilité, dans le cadre d’une monarchie progressiste et démocratique.
(Source LES ECHOS)