Le discours royal devant le sommet Maroc-Pays du Golfe, « audacieux » et « inédit » (De Duran)

Le discours du roi Mohammed VI devant le premier sommet Maroc-Pays du Golfe, a été "audacieux et inédit, étant donné que le Souverain a abordé des questions rarement évoquées avec une telle franchise et précision par les leaders arabes", a souligné l’expert international du monde arabe et islamique, Antonio De Duran.

Le souverain a mis l’accent sur les plans douteux qui menacent la paix et la sécurité du Maroc et des pays du Golfe, a rappelé M. De Duran dans un entretien à la MAP, ajoutant que cela met en relief la vision stratégique du Royaume et son positionnement sur le plan régional et international en tant que pays émergent avec qui il faut compter.

Cet enseignant universitaire et membre du Centre des études stratégiques à Barcelone a relevé que l’affirmation par le Souverain que le Maroc "n’est la chasse gardée d’aucun pays" porte "un message clair à l’adresse de certaines puissances qui se reconnaîtront et qui n’apprécient pas que le Royaume reste à l’abri des perturbations vécues dans la majorité des pays d’Afrique et du Moyen Orient".

Et de poursuivre que le roi a pointé du doit "l’origine du mal", à savoir le dénommé "Printemps arabe" qui a été soutenu par plusieurs puissances occidentales au point de devenir un "automne calamiteux" qui a provoqué des ravages, de désolations et des drames humains dans plusieurs pas arabes.

L’expert international a salué "le courage exceptionnel dont fait preuve Mohammed VI au moment de défendre la question de l’intégrité territoriale de son pays", précisant que le Souverain a révélé pour la première fois les secrets du processus de prise de décisions au niveau du secrétariat général des Nations unies, des questions évoquées d’habitude de manière implicite par les chefs d’Etat.

Il a fait observer, dans le même sens, que le Maroc est devenu, depuis sa décision de céder son droit d’organiser la session ordinaire du sommet arabe, l’exemple du pays émergent sûr de sa puissance et de son influence sur le plan régional et international.

M. De Duran a souligné, en outre, que le Souverain a réussi à inclure, pour la première fois lors d’un sommet arabe régional, un point essentiel à l’ordre du jour des travaux, à savoir celui de la question de l’intégrité territoriale du Royaume.

"Nous pouvons désormais considérer, du point de vue de la politique étrangère, qu’il y a un avant et un après le discours de SM le Roi au sommet Maroc-Pays du Golfe", a-t-il insisté.

Les dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont réaffirmé leur position de principe au sujet de la question du Sahara marocain qu’ils considèrent également une question du CCG.

Dans le communiqué conjoint ayant sanctionné le Sommet Maroc-Pays du Golfe, tenu mercredi à Ryad, en présence du roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, les dirigeants du CCG ont réitéré leur position favorable à la marocanité du Sahara et leur soutien à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc, comme fondement de toute solution à ce différend régional artificiel.

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