Le Centre musulman Avicenne à Rennes encore profané

A peine trois semaines après sa profanation, le Centre musulman Avicenne à Rennes a été à nouveau profané avec des inscriptions racistes, dans la nuit de jeudi à vendredi.

« Le 11 avril 2021, les façades du centre musulman Avicenne de Rennes ont été profanées avec des inscriptions islamophobes, accompagnées de croix et de références au catholicisme français. Dans la nuit du 30 avril, le centre a été une nouvelle fois la cible de tagues racistes », a déploré le président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui.

« C’est un Centre connu pour son ouverture. La mosquée sert aussi du centre culturel auquel participent des citoyens de Rennes de toute religion ou conviction philosophique », a déclaré M. Moussaoui à Atlasinfo.

« La référence à l’attentat de Rambouillet et l’assassinat barbare de la policière Stéphanie Monfermé dénote de la volonté des extrémistes, ceux qui se réclament de l’islam et ceux qui se réclament antimusulmans, de créer un climat de tension dans notre pays. La meilleure réponse à apporter est d’abord d’oeuvrer à l’apaisement et de ne pas céder à la provocation », a fait valoir M. Moussaoui, qui se trouvait aux côtés du Premier ministre, Jean Castex à la cérémonie d’hommage et de remise de la Légion d’honneur à titre posthume à la policière, organisée ce vendredi matin à Rambouillet (Yvelines) en présence de plusieurs ministres.

« Ces actes lâches et abjects, dont se nourrissent les deux bords, tentent de semer la haine et la division au sein de notre pays. Ils n’ont pas leur place en France », a-t-il ajouté.

Lire aussi: Le CFCM condamne la profanation du centre musulman Avicenne de Rennes, Darmanin sur place

Stéphanie Monfermé, fonctionnaire de police de 49 ans, a été assassinée le 23 avril au sein du commissariat de Rambouillet par un assaillant tunisien  de 37 ans qui présentait des signes de radicalisation et de troubles psychologiques.

Touchée au cou par au moins un coup de couteau, elle a succombé à ses blessures peu après l’attaque, malgré l’intervention des secours. Mère de deux adolescents de 18 et 13 ans, elle travaillait depuis vingt-huit ans au sein de cette unité.

Le 21 avril à Dole, dans le Jura, C’est Adil Sefrioui qui a été victime d’une agression raciste d’une extrême violence devant son domicile.

Ce père de famille, artisan électricien, a vécu une attaque avec arme et injures racistes. Il a failli mourir écrasé volontairement sous les roues de la voiture de son agresseur aux cris de « Ah bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui ».

« Certains débats autour du projet de loi de lutte contre « les séparatismes » ont malheureusement servi de tribunes pour des haineux de tous bords », avait souligné le 11 avril M. Moussaoui.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite