"Le gouvernement entend introduire des rhinocéros dans tous les parcs et réserves du pays", a indiqué à l’AFP le vice-ministre des Ressources naturelles et du tourisme, Ezekiel Maige.
"Ainsi, à la fin du mois dernier, 6 rhinocéros faisant partie d’un lot total de 32 rhinocéros devant être ré-importés d’Afrique du Sud ont été reçus dans le Serengeti" (nord-est, le plus vaste parc national de la Tanzanie, a précisé le vice-ministre.
Les six animaux retrouvent l’écosystème de leurs ancêtres qui avaient été transplantés dans les années 1960 en Afrique du Sud, dans le cadre d’un programme visant à les soustraire au danger des braconniers.
Prolongé par le Masai-Mara, au Kenya, le Serengeti comptait 26 rhinocéros noirs avant l’arrivée des six qui ont été accueillis par le président Jakaya Kikwete.
Le cratère du Ngorongoro, voisin du Serengeti, en héberge 25.
Interrogé sur le nombre actuel de rhinocéros en Tanzanie, le ministre a répondu que "le chiffre augmente" mais s?est refusé à toute précision "pour des raisons tactiques et de sécurité" pour ces animaux.
Le braconnage au cours des quatre dernières décennies a fait du rhinocéros noir une espère très rare.
Certaines sociétés, notamment en Asie, attribuent des vertus médicinales à la corne de ces animaux.
Selon le Frankfurt zoological society (FZS), l’écosystème Serengeti-Mara abritait il y a 40 ans une population de rhinocéros estimée à 500 à 700 individus que le braconnage a réduits à une dizaine d’individus en 1977-1978.