"C’est mathématiquement impossible", que le candidat de gauche issu de la primaire soit au second tour, déplore-t-elle. "Deux candidatures aussi importantes que celles d’Emmanuel Macron et du candidat de gauche issu des primaires citoyennes (…) (font) que le second tour de l’élection présidentielle est écrit à droite et à l’extrême-droite", a estimé la députée PS des Hautes-Alpes à l’antenne de France Inter.
"Emmanuel Macron propose une offre ni de droite ni de gauche mais qui, parce qu’elle séduit une partie de l’électorat de gauche, interdit au candidat de gauche issu de la primaire ou presque d’arriver au second tour de l’élection présidentielle", a-t-elle déclaré.
"C’est la responsabilité historique d’Emmanuel Macron de prendre ce risque. Moi je dis encore et toujours à Emmanuel : +essayons de ne pas livrer ce pays à (…) la droite filloniste et à l’extrême-droite Marine Le Pen, et mettons-nous d’accord avant le premier tour de l’élection présidentielle+", a-t-elle poursuivi en s’adressant à l’ancien ministre de l’Économie.
Chargée des idées et du projet de Vincent Peillon, Mme Berger a également levé le voile sur des pistes du programme économique de l’ancien ministre de l’Éducation, qui dévoilera officiellement ses propositions début janvier, en plaidant notamment pour un frein des baisses de charges.
"Les baisses de charge, ça a été en l’espace de cinq ans 40 milliards d’euros. C’est quelque chose de considérable et qui à ce stade, est arrivé à un maximum qui n’a pas de raison d’être poursuivi (à cette) ampleur importante", a-t-elle expliqué.
"Avec 40 milliards d’euros, on a créé sans doute à peu près 100.000 à 150.000 emplois et on n’arrivera pas à aller au-delà sans faire un vrai plan de productivité et de compétitivité, recherche, innovation, investissement dans la création", a-t-elle conclu.
AFP