Iran: Rohani appelle le nouveau Parlement à « coopérer »

Le président iranien Hassan Rohani a exhorté mercredi les députés de son pays à « coopérer » avec son gouvernement lors de la session inaugurale du nouveau Parlement issu des législatives de février, remportées par les conservateurs hostiles à sa politique.

« J’espère que dans l’année qui reste à ce gouvernement (avant la présidentielle qui devrait avoir lieu au printemps 2021, NLDR) nous réussirons à coopérer et à travailler ensemble », a déclaré M. Rohani à la tribune du « Majlis », l' »assemblée » en persan.

La 11e législature depuis l’avènement de la République islamique en 1979 s’ouvre alors que l’activé économique du pays, durement frappé par la maladie Covid-19, revient progressivement à la normale.

Signe que le combat contre le nouveau coronavirus est cependant encore loin d’être gagné, un siège était laissé vacant entre chaque député présent, mais les élus, en règle générale, ne portaient de masque.

M. Rohani, à qui la Constitution interdit de briguer un nouveau mandat en 2021, a appelé les députés, collectivement et individuellement à placer l' »intérêt national au-dessus des intérêts particuliers », des « intérêts de parti », ou « de circonscription ».

Alors que les tensions sont fortes avec l’opposition conservatrice et ultraconservatrice, désormais majoritaire au Parlement, le président, qui fait figure de modéré, a défendu l’action de son gouvernement depuis sa première élection, en 2013.

Mais pour nombre d’observateurs, l’abstention record au scrutin de février (moins de 43% de participation selon les résultats officiels) traduit le désenchantement de la population face à des promesses non tenues.

La signature, à Vienne en 2015, de l’accord international sur le nucléaire iranien en 2015 avait suscité l’espoir de lendemains économiques qui chantent et d’une ouverture du pays sur le monde après des années d’isolation.

Mais ces espoirs sont vite retombés avant d’être totalement enterrés par la dénonciation de l’accord de Vienne par les Etats-Unis en 2018 et le rétablissement de sanctions américaines contre l’Iran.

Dénonçant pour la énième fois la « guerre psychologique » et le « terrorisme économique » des Etats-Unis, M. Rohani a affirmé que la nation iranienne s’était dressée contre « l’ennemi » et que sa résistance avait mis celui-ci en échec ».

Il a aussi vanté les résultats de son gouvernement face à la crise sanitaire, source de « grande fierté pour le peuple et les responsables », affirmant que l’Iran était « parmi les pays qui ont réussi » contre le virus.

Selon les derniers chiffres officiels, la maladie a fait plus de 7.500 morts en Iran.

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