« Gilets jaunes » : Le Drian « inquiet » pour la démocratie et les institutions

Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian s’est dit "inquiet" dimanche pour la démocratie et les institutions françaises, après trois semaines de mobilisation des "gilets jaunes".

"Je suis ministre des Affaires étrangères, je voyage partout dans le monde et je sais, pour le constater dans certains pays, combien la démocratie est fragile; elle peut être aussi fragile chez nous et donc j’appelle au ressaisissement, par le dialogue, parce que c’est notre manière d’être", a-t-il déclaré au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI en évoquant des appels à "l’insurrection".

"Quand j’entends un certain nombre de déclarations, je suis inquiet", a-t-il relevé.

"Lisez l’ensemble des déclarations y compris d’un certain nombre d’acteurs majeurs (…) J’entends dire +l’insurrection est là, l’insurrection est en marche+: c’est pas la République ça, à ma connaissance", a-t-il martelé.

"Quand j’entends des propos tenus sur le rond-point des Champs-Elysées comme quoi Macron finirait comme Kennedy, je dis qu’il y a des risques pour la République", a insisté Jean-Yves Le Drian.

"C’est insupportable qu’un élu reçoive une balle dans une enveloppe, ce sont des méthodes de mafia, il faut qu’on les condamnne collectivement", a-t-il ajouté.

Le député "marcheur" du Pas-de-Calais Benoît Potterie a reçu vendredi une balle par courrier à sa permanence, assorti d’un message manuscrit: "la prochaine fois tu la prends entre les deux yeux".

"Le danger c’est la mise en cause de nos propres institutions, de notre vivre ensemble", a averti Jean-Yves Le Drian.

Le ministre a souhaité que les déclarations d’Emmanuel Macron en début de semaine prochaine enrayent "cette dérive" et appelé à un "nouveau contrat social" avec les Français.

"Je pense que son propos sera suffisamment fort pour que le mouvement puisse s’enrayer ou au moins que les casseurs puissent être dissuadés", a-t-il dit.

"Le président de la République doit fixer maintenant le grand cap de ce mouvement pour aller vers le nouveau contrat social indispensable", a déclaré ce poids lourd de l’aile gauche de la majorité présidentielle.

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